Amit attaque l’échelon élu : le président de la Cour suprême se plaint des critiques et les qualifie de « propos calomnieux »

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Le juge Yits’hak Amit a envoyé une lettre aux juges suite aux propos de Smotrich et Karhi. Au lieu d’apporter une réponse pertinente aux critiques du public, il a affirmé que ces propos avaient franchi une ligne rouge et visaient à nuire au système judiciaire.

JDN 

Le président de la Cour suprême, le juge Yits’hak Amit, a réagi ce soir aux vives critiques formulées par des ministres du gouvernement contre le système judiciaire. Dans une lettre interne diffusée aux juges du système, Amit a choisi de présenter les propos des ministres Bezalel Smotrich et Shlomo Karhi comme une « attaque personnelle » et des déclarations inacceptables, tout en rejetant les arguments sur le fond.

Dans sa lettre, Amit a affirmé que les expressions entendues à son égard et à l’égard du pouvoir judiciaire ont, selon lui, « franchi une ligne rouge », ajoutant qu’il s’agissait de propos destinés à nuire non seulement à lui-même, mais à chaque juge du système. Cependant, il s’est gardé de répondre à la critique publique croissante concernant l’ingérence excessive de la Haute Cour et du système juridique dans les décisions politiques et nationales.

Amit a souligné que ces déclarations ne le détourneraient pas de sa voie, précisant qu’il se considère engagé à poursuivre l’activité du pouvoir judiciaire tel qu’il est aujourd’hui – malgré l’opposition publique et politique grandissante. Selon lui, ces attaques ne font que renforcer sa détermination à poursuivre sa mission sans changement de direction.

Les propos du président de la Cour suprême interviennent dans un contexte de confrontation continue entre l’échelon élu et le système judiciaire, alors que des ministres et des députés affirment depuis longtemps que la Haute Cour outrepasse ses compétences, nuit à la gouvernance et se place au-dessus de la volonté de l’électeur. La réaction d’Amit reflète, aux yeux de ses détracteurs, le décalage de plus en plus profond entre la direction du système judiciaire, le public et les représentants élus dans les urnes.

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