La direction du système judiciaire a publié une déclaration exceptionnelle indiquant qu’une vitre de la Cour suprême à Jérusalem, brisée lors d’une manifestation proche, aurait été endommagée par un tir effectué à l’aide d’une “arme non létale” – telle qu’un pistolet à air comprimé ou une fronde. Le Shin Bet et la police israélienne enquêtent sur l’incident.
JDN
L’événement s’est produit jeudi soir, pendant une grande manifestation de soutien au gouvernement, à proximité de la Cour suprême. Bien que l’enquête soit encore en cours, la direction du système judiciaire a laissé entendre un lien potentiel entre la casse et la manifestation ainsi que les slogans entendus lors de celle-ci.
« Une atteinte à la Cour suprême constitue le franchissement d’une ligne rouge et une atteinte aux fondements mêmes de la démocratie israélienne », a déclaré l’administration judiciaire.
Le président de l’État, Yits’hak Herzog, a vivement condamné l’incident, qualifié de « franchissement dangereux d’un seuil », et a appelé à éradiquer toute forme de violence et d’incitation.
Le ministre de la Justice, Yariv Levin, a également condamné l’acte de violence, mais dans des termes mesurés.
L’organisation Tekouma, l’un des organisateurs de la manifestation, a réagi en accusant l’administration judiciaire de vouloir diffamer le public de droite, déclarant : « Nous n’avons jamais entendu un mot de critique à propos des manifestations de gauche (NDLR : ou de l’attaque contre la maison de Netanyahou à Césarée)… Il s’agit ici d’un communiqué d’incitation et d’un travail de communication honteux. »