Attaque contre l’hôpital Nasser : cinq journalistes parmi les morts, tempête mondiale

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Parmi les victimes figurent cinq journalistes et quatre membres du personnel médical. L’Organisation mondiale de la santé fait état de dizaines de blessés graves, des syndicats de journalistes dénoncent une « guerre ouverte contre la presse », et la Turquie accuse Israël d’une « opération atroce ».

Be’hadré ‘Harédim – Yanki Farber – Photo : Flash 90

Les faits

L’hôpital européen Nasser de Khan Younès a été frappé ce matin (lundi) par un tir de char de Tsahal. Selon les rapports, une vingtaine de personnes ont été tuées, dont cinq journalistes et quatre soignants.
Des sources militaires indiquent que le tir a été effectué par une unité de la brigade Golani, après l’identification sur le toit de l’établissement d’un « rassemblement suspect ». Le chef d’état-major, Herzi Halevi, a ordonné une enquête exceptionnelle sur la chaîne de décisions ayant conduit à une frappe contre un hôpital, considéré comme une cible particulièrement sensible.

Réaction de l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté deux impacts directs sur le complexe, provoquant de graves dégâts aux services des urgences, d’hospitalisation et de chirurgie.

« Au moins 20 personnes ont été tuées, dont quatre membres du personnel médical et cinq journalistes. Cinquante autres ont été blessées, certaines grièvement », a écrit le directeur de l’OMS, Tedros Ghebreyesus.
Il a ajouté que « l’accès déjà limité des habitants de Gaza aux services de santé a été gravement compromis par cette attaque ».

Vives réactions internationales

La couverture médiatique mondiale a été immédiate et massive : la BBC, le Washington Post, le New York Times, CNN et CBS ont placé l’événement en manchette.
Le porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié l’attaque d’« agression brutale », accusant Israël de chercher à « empêcher la révélation de la vérité par une atteinte systématique aux journalistes ».

L’Union des journalistes palestiniens a condamné une « attaque directe et délibérée contre des journalistes », affirmant que certains des morts avaient couvert l’attaque du 7 octobre.
Le club des correspondants étrangers en Israël a déclaré que « cet événement doit constituer un tournant » et a exigé une enquête immédiate.
Le ministère de l’Information du Hamas a, de son côté, accusé Israël et les États-Unis de « pleine responsabilité pour des crimes contre les journalistes ».

Réponse de Tsahal

L’armée israélienne a confirmé que ses forces avaient opéré dans l’enceinte de l’hôpital, tout en soulignant : « Tsahal regrette toute atteinte à des personnes non impliquées. L’armée ne vise pas les journalistes et agit autant que possible pour limiter les dommages, tout en assurant la sécurité de ses forces. »

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