Ben Gvir : « S’il n’y a pas de peine de mort pour les terroristes, je ne serai plus tenu par la coalition »

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Le ministre Itamar Ben Gvir a averti à la Knesset, lors de l’ouverture de la session d’hiver du Parlement, que si dans un délai de trois semaines la loi instaurant la peine de mort pour les terroristes n’est pas soumise au vote en séance plénière, son parti cessera d’être tenu de voter avec la coalition jusqu’à ce que ce projet de loi soit présenté.

Ses propos interviennent dans un contexte politique tendu, alors que les chefs de l’opposition, Yaïr Lapid et Benny Gantz, critiquent vivement la politique du gouvernement en matière de sécurité intérieure et de gestion de la situation à Gaza.

JDN

Les critiques de Lapid et Gantz

Au début de leurs réunions de faction à la Knesset, Lapid et Gantz ont attaqué la gestion du gouvernement dans la campagne du sud et la préparation des arrangements en vue de « l’après-guerre » à Gaza.
Ils ont averti contre un risque de perte de contrôle politique, contre une reconstitution prématurée du Hamas et contre l’absence de plan stratégique global pour la phase suivant les combats.

Lapid : « Netanyahou a offert Gaza à la Turquie et au Qatar »

Le président de Yech Atid, Yaïr Lapid, a ouvert son intervention par un hommage ému aux soldats tombés à Gaza et a exprimé son soutien à l’accord sur les otages et à la fin de la guerre.
Mais il a accusé le gouvernement d’agir sans vision : « Le gouvernement aurait dû intégrer l’Égypte – un pays qui combat le terrorisme des Frères musulmans – dans la gestion de Gaza. Au lieu de cela, Netanyahou a fait entrer la Turquie et le Qatar, alliés idéologiques du Hamas. »

Lapid a ajouté que la dépendance vis-à-vis de Washington et les concessions faites à l’administration américaine avaient transformé Israël en “État sous tutelle”.
Il a qualifié la gestion de l’aide humanitaire à Gaza d’action sans stratégie, qui sert les intérêts du Hamas.

Gantz : « Préserver la liberté d’action sécuritaire d’Israël »

De son côté, le président du parti L’Union nationale (Ma’hané Mamlakhti), Benny Gantz, a adopté un ton plus mesuré.
Il a affirmé qu’il fallait mener à terme la phase de libération des otages et des corps, mais aussi garantir que la reconstruction civile ne nuise pas à la liberté d’action militaire israélienne : « Aucune armée étrangère ne protégera les citoyens d’Israël. Même si une administration civile est mise en place à Gaza, la liberté d’action sécuritaire de Tsahal doit être préservée. »

Gantz a aussi souligné la nécessité d’envisager des actions supplémentaires sur le terrain, notamment la prise de contrôle de certaines zones au-delà de la “ligne jaune”, afin de montrer au Hamas qu’il paiera le prix de toute violation des accords.

Une coalition sous tension

La menace de Ben Gvir sur la peine de mort pour les terroristes ajoute une nouvelle pression sur la coalition gouvernementale dirigée par Benjamín Netanyahou, déjà confrontée à des divisions internes et à une forte contestation politique autour de la gestion de Gaza et de la sécurité nationale.

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