Autour de la table de Chabbath, n° 510 Noa’h
Le’ilouï Nichmath Alice Assiah bath Sonia (famille Mantel-Suresnes) tihié Nichmata tserora bitsror ha’haim
Nouvelle année bessiata Dichmaia / Avec l’aide de Hachem
Béni soit Hachem qui a fait revenir les captifs de Gaza à la liberté !
Nous sommes la 10ème génération depuis Adam Harichon / le premier homme, tandis que le monde allait cahin-caha. En effet les principes de base de la création s’effilochaient. La foi en D’ s’estompait pour être remplacée par le service des astres et d’autres phénomènes naturels. En conséquence la moralité humaine en prenait un coup : les gens se permettaient de graves écarts aussi bien dans le domaine spirituel (culte idolâtre) que dans le domaine social (vol et débauche). Dans un univers où tout était permis depuis la femme de son prochain jusqu’à son portefeuille, il était extrêmement difficile de garder une ligne de conduite droite en adéquation avec la tradition provenant de l’aube du monde.
Et à écrire ces lignes j’ai l’impression de décrire une société anarchiste/ultra-libérale qui est promue de nos jours par une partie du monde occidental. Cet enfer de permissivité allait mener le monde à sa perdition puisque Hachem voulait anéantir la planète par un déluge d’eaux. Or à cette époque reculée, il n’existait pas de communauté juive orthodoxe avec ses grands chapeaux et ses longues redingotes noires qui disaient non à tout ce genre de dépravations depuis les lois du mariage (par exemple ne pas prendre la femme de son voisin) ou -mieux encore- ne pas PRENDRE LE MARI DE SA VOISINE (c’est tellement navrant de devoir écrire ces lignes dans un feuillet qui se veut respectable…) ou encore les lois du commerce (ne pas voler et truander), etc. Seulement il existait un homme qui sortait du commun de mortels par sa droiture et son équité : Noa’h et ses enfants. Comme Hachem est bon et juste, Il ne punit pas le tsadik avec le mécréant. D’ demanda à Noa’h de construire une grande arche afin de sauver sa famille et toutes les races animales et volatiles de la planète. Noa’h s’exécuta et construit durant 120 ans un immense bateau pour accueillir les survivants du cataclysme. C’est le 17 Ma’hékhvan (deuxième mois de l’année) que des trombes d’eaux froides et brûlantes (voir Sanhédrin 108:) s’abattront du ciel ainsi que toutes les sources d’eaux se répandront sur terre durant quarante jours et nuits. Elles submergeront toutes les agglomérations du globe jusqu’à recouvrir les plus hautes montagnes. La suite vous est connue puisqu’au bout d’une année Noa’h sortit de l’arche pour recommencer à nouveau l’histoire humaine sur des bases plus saines et donc plus solides.
La question que l’on pourra se poser est de savoir comment Noa’h a pu faire pour résister à la tentation et ne pas faire comme toute sa génération (question à 1.000 euros). L’épreuve est très forte et ressemble au cas d’un jeune teenager qui vit en plein centre de San Francisco ou Los Angeles (d’ailleurs mon ancienne ‘Havrouta de Raanana Jacob Hassoun, qu’il soit en bonne santé, me disait fort justement que Los Angeles se dit L.A. qui est l’acronyme de Lo Alénou…) sans attache familiale ni Tora : comment fera-t-il pour ne pas tomber dans les travers de la société ambiante ?
Le premier verset dit : « Voici les engendrements de Noa’h… Noa’h ALLAIT D’APRÈS LES CHEMINS DE HACHEM ». C’est-à-dire qu’un homme peut être seul face à un univers des plus permissifs mais s’il craint Hachem, alors il pourra se garder de ne pas trébucher. Le rav Harrar Chlita de Bené Braq rapporte les écrits de Gaon sur la première Halaha du Choul’han ‘Aroukh (Rema) : « La présence de Hachem est devant moi pour toujours (Tehilim 17) : c’est un grand principe de la Tora et c’est la grandeur des Tsadikim qui vont devant Hachem ». Le Gaon enseigne que ce verset s’applique à Noa’h ainsi qu’aux saints Patriarches (Avraham, Yitshaq et Ya’akov) qui avaient devant eux le souci de faire la volonté de Hachem toute leur vie.
Donc c’est juste que l’appât du gain facile et très tentant ou encore, que Hachem nous en préserve, la femme du voisin peut l’être aussi… mais lorsque on a devant soi la Chekhina (le Nom de Hachem) alors on s’aperçoit qu’il y a beaucoup mieux à faire dans sa vie que de tomber dans le panneau.
ET si mes lecteurs se disent cette semaine que le rav Gold promeut la voie austère de l’orthodoxie, je dois vous répondre que la suite du verset est très positive : « Chiviti Hachem lenégdi… Bal émoth lakhen saméa’h libi veyagèl kevodi af besseri yichkon levéta’h » qui est traduit (sans l’aide de ChatGPT… pas mal n’est-ce pas ?) par : « Je place Hachem devant moi, par sa droite Il me retient de ne pas tomber et c’est POURQUOI mon cœur est joyeux… et je suis protégé ». C’est-à-dire que la foi en Hachem est le meilleur antidote pour ne pas tomber dans la tristesse de notre bas-monde. Savoir que Hachem se tient à nos côtés dans toutes les situations les plus inextricables nous met dans l’allégresse car nous savons ne pas être seuls… Et dans la même idée j’ai entendu à plusieurs reprises que les captifs de Gaza (pour la plupart élevés dans des kibboutz gauchistes), qui ont survécu à l’enfer sur terre élaboré par les habitants de Gaza et non les nazis de 1939-45 (certains ont été placés dans des trous profonds en position debout des mois entiers… Que Hachem venge toutes les victimes), ont raconté sur les radios en Erets qu’il n’y avait qu’une seule chose qui les retenait en vie, c’est qu’ils ressentaient la présence de Hachem dans leur grand malheur, c’est Lui seul qui les soutenait durant les 730 jours de détention à Auschwitz version Gaza 2025.
Le Sippour
Même dans la profonde obscurité il y a de la place pour la grande lumière !
Le rav Yist’hak Zilberstein chlita (gendre du rav Eliachiv zatsal) à Bené Brak, a reçu des familles d’otages. Dans le groupe il y avait un certain Elie Cohen, dont la fille Sapir, a été libérée.
Voici l’histoire extraordinaire de sa fille : « Trente jours avant la fête de Simhath Tora du 7 octobre, elle ressentit de fortes douleurs, continuelles, et se tourna alors vers des copines religieuses de sa formation (elle étudie l’ingénierie informatique) pour connaître une technique de guérison d’après le judaïsme. Elle gardait la Emouna et espérait dans une thérapie spirituelle. Une copine lui conseilla de lire pendant 30 jours le Psaume 27 des Tehilim et qu’avec l’aide du Ciel cela s’arrangerait. Chaque jour elle commença à lire le Tehilim : « LeDavid Hachem ouri vichi… Prière de David, Hachem est ma lumière et ma délivrance, de qui aurais-je peur ? ».
Après deux semaines, elle le connaissait déjà par cœur. Et ce fut la catastrophe du 7 octobre, le jour de Sim’hath Tora où se déroula le grand carnage dans le sud. Sapir a été prise en captivité avec d’autres amis et de la famille. (Ndlr : semble-t-il qu’elle habitait une agglomération à côté de Gaza). Les barbares l’emprisonnèrent mais par fait exprès elle sentait pendant sa détention un apaisement en elle comme provenant du Ciel. En effet dans le Tehilim qu’elle connaissait par cœur il est marqué : Lorsque viendra l’ennemi, ils trébucheront et tomberont. S’ils viennent à me faire mon siège, mon cœur n’a pas peur… Le jour du malheur, je me réfugierai vers Toi. Ne m’abandonne pas et ne détourne pas Ta Face de moi…
Ces Psoukim (versets) la calmèrent et lui donnèrent des forces fantastiques dans cette grande obscurité. Sapir avait confiance en Hachem qu’Il la fasse sortir de ce Guehinom. Les terroristes grouillèrent de partout autour de leur petit groupe mais chaque fois qu’elle avait besoin d’un réconfort, elle murmurait à voix basse ces versets du roi David ‘alav haChalom. Ils étaient six à être parqués dans le même endroit et chacun espérait sortir au plus vite. Un soir (d’après ce détail, ils étaient captifs dans une maison) est entré un terroriste qui leur a demandé : « Qui, parmi vous, a la foi en Elokim ? » (Ndlr : on voit le niveau de croyance de ces barbares !)
Personne d’entre les otages n’osa répondre. Seulement Sapir, qui vivait une grande proximité avec Hachem, se leva promptement et dit : « J’ai pleine confiance en Elokim, et chaque fois que je lis un chapitre de Tehilim je me renforce ». Les autres captifs restèrent ébahis de sa fougue et s’attendaient au pire. Le terroriste l’observa et dit : « Ecoute-moi bien : vous tous, vous irez au Guehinom tandis qu’elle, par le mérite de sa grande foi en Elokim, elle ira au Gan Eden ! »
Tout le monde est resté sans dire un mot, transi de peur, tandis que Sapir ressentait que Hachem lui envoyait un message qu’elle serait sauvée malgré les horreurs.
Le père de Sapir continua son récit, toujours au nom de sa fille : « Plusieurs jours passèrent alors qu’elle parlait avec un de ses gardiens (comme vous le savez beaucoup d’entre eux travaillant dans les Kibboutz autour de Gaza, ils connaissent bien l’hébreu), un autre terroriste s’approcha du groupe et dessina une bougie qui ressemblait au Ner Nechama (la bougie que l’on allume pour le souvenir des disparus). Juste à côté du dessin, l’homme marque en arabe le mot Sapir (le nom de la jeune fille). Sapir se mit en colère en disant « Pourquoi as-tu écrit mon nom à côté de la bougie des morts, tu penses que je vais mourir ? » (Sapir avait compris que c’était le signe qu’elle devait être exécutée).
La jeune fille rajouta qu’elle allait survivre envers et contre tout par la force de sa Emouna dans le Boré ‘Olam. Le terroriste lui dit : « Je n’ai pas dessiné un Ner Nechama, j’ai dessiné une bougie qui donne de la lumière. Pour te dire que tous mes compagnons ressentent que tout le temps où tu te trouves ici, il y a de la lumière qui émane de toi comme une lampe éclaire. Sache que nous haïssons les Juifs et vous êtes nos ennemis mais, à chaque fois que l’on a affaire à vous, nous ressentons qu’il sort de toi une lumière qui t’éclaire et te protège. »
Elle resta abasourdie mais ses forces psychiques furent décuplées. Précisément dans ce grand trou noir, elle s’agrippa de toute ses forces au Boré ‘Olam et ressentit Hachem à ses côtés (et ces maudits terroristes validaient ce qu’elle ressentait).
Le père rajouta qu’elle vit tant de miracles qu’il n’est pas possible de les détailler. Pendant 30 jours elle continua à dire ce Tehilim et sa foi grandit. A la fin elle disait : « Merci Hachem de m’avoir placée ici, finalement c’est la première fois de mon existence que je ressens la vraie vie ! Je suis proche de Toi, Tu es toute ma vie, je ne manque de rien ».
Au bout de 55 jours de détention, elle méritera de faire partie du premier groupe d’otages libérés.
Le salut d’un être humain provient de sa foi en D’. C’est vrai que dans la vie il faut faire sa Hichtadlouth (ses efforts) mais il y a des situations où il n’y a qu’à se placer entièrement dans les Mains Miséricordieuses du Ribono chel ‘Olam. Sapir nous apprend aussi que l’on peut passer les pires moments de son existence et pourtant savoir que nous sommes aux côtés de Hachem : c’est Lui notre soutien, notre ami, notre Sauveur. Il n’y pas à avoir peur même si tout vacille à nos côtés, c’est le moment de développer notre Emouna en Hachem et de savoir qu’Il nous sauvera.
Chabbath Chalom et à la semaine prochaine si D. le veut.
David Gold, Tél. : 00972 55 677 87 47
E-mail : dbgo36@gmail.com
Une bénédiction de bonne santé et de « Gezunte Winter » à un grand Talmid ‘Hakham qui nous soutient par ses paroles d’encouragement : le rav Yossef Méir chlita ainsi que son épouse (Bené Braq) Arikhouth yamim vechanim.
Une berakha pour Israël Gold et son épouse (Bet Chémech/Zera’hïa) dans la parnassa et l’éducation des enfants.
Une refoua cheléma pour Eliahou-Alain ben Jeanette-Zaïza (famille Melloul/ Raanana) parmi les malades du Clall Israël.
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