Binyamin Netanyahou claque la porte d’une réunion avec les représentants druzes

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Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu listens as President Barack Obama makes a statement to reporters in the Oval Office at the White House in Washington, Monday, Sept. 30, 2013. The White House said the two leaders would discuss negotiations with the Palestinians, developments in Syria and Iran. (AP Photo/Charles Dharapak)

Un vent mauvais est en train de souffler au sein de la communauté druze israélienne, un vent mauvais instillé insidieusement par des éléments extérieurs qui ont intérêt à briser l’alliance historique exemplaire qui s’est tissée entre cette communauté et l’Etat d’Israël.

Il est très rare que le Premier ministre claque la porte d’une réunion, à fortiori si c’est lui qui l’a demandée. C’est pourtant ce qui s’est passé jeudi après-midi lors d’une ultime rencontre avec des représentants druzes. Les choses allaient pourtant dans le bon sens depuis mercredi, où la direction de la communauté avait accepté dans son principe un plan proposé par le Premier ministre pour mettre en valeur la contribution des Druzes ainsi que d’autres communautés à l’Etat d’Israël et à sa sécurité.

Mais lors de la réunion de jeudi, Binyamin Netanyahou s’est heurté à une attitude particulièrement agressive du général de brigade (rés.) Amal Assad, l’un des meneurs de la fronde contre la Loi de la Nation. Lors des débats, il s’est levé pour interrompre l’intervention du leader de la communauté druze, le sheikh Mawfaq Tarif  et a accusé Israël d’être un “Etat-apartheid”. Sans tarder, le Premier ministre a ordonné que soit interrompue la séance. Un peu plus tard, Netanyahou a expliqué sa décision: “Je n’accepterai pas une quelconque atteinte à l’honneur de l’Etat d’Israël de la part de quelqu’un qui le qualifie d’Etat-apartheid”.

Le comité druze de lutte contre la Loi de la Nation a ensuite publié un communiqué présentant les choses à sa manière: “Le Premier ministre a désespérément tenté aujourd’hui de créer la scission au sein de la communauté druze afin de faire annuler le grand rassemblement qui doit avoir lieu samedi. Binyamin Netanyahou souhaitait ne parler qu’avec le sheikh Tarif et les représentants officiels de la communauté druze et mettre de côté Amal Assad et les opposants à la loi. Mais nous n’avons pas accepté cela et sommes sortis tous ensemble de la salle”.

Les propos d’Amal Assad ont même été dénoncés par le député druze Salah Saad (Camp Sioniste), pourtant lui-aussi opposé à la Loi de la Nation: “Ce genre de propos profite au Premier ministre et porte atteinte au combat des Druzes. Il s’agit de propos superflus qui auraient mieux valu ne pas être prononcés. Ils sont inacceptables. L’Etat d’Israël  n’est pas un Etat-apartheid!”

Photo by Meir Vaknin/Flash90

Un autre incident s’est produit lors de la cérémonie de remise de bourses à des étudiants druzes à Carmiel. Pendant l’intervention du député Avi Dichter, l’initiateur de la Loi de la Nation, Amir Hanifas, président du Forum de lutte contre cette loi s’est levé, s’est approché de la tribune, et s’est mis à insulter le député aux cris de “traître” et “raciste” et “chien” et même “nazi”. Le service d’ordre a dû intervenir pour qu’il n’agresse pas Avi Dichter physiquement.

La contestation d’une partie de la communauté druze israélienne prend un aspect totalement irrationnel et commence à utiliser “étrangement” le même vocabulaire que les députés arabes israéliens et les organisations d’extrême gauche antisionistes, ce qui témoigne de l’intensité du travail de sape et de la gravité de la situation. Faut-il répéter une fois de plus qu’il n’y a absolument rien dans la Loi de la Nation qui instaure une quelconque inégalité entre les citoyens d’Israël.

Dans une chronique hebdomadaire, le géopoliticien Guy Bechor, qui connaît bien la communauté druze a confirmé qu’elle se trouve actuellement à une croisée des chemins: ou bien poursuivre son alliance historique avec l’Etat d’Israël et Tsahal ou écouter les voix extérieures qui l’incitent à la sédition et à la révolte au risque de provoquer une contre-réaction  dans la population du pays. Il a fortement espéré et conseillé aux responsables druzes israéliens de ne pas choisir la seconde option, car selon lui “nulle part ailleurs qu’en Israël les Druzes sont aussi bien considérés et traités dans tout le Moyen-Orient”.

Source www.lphinfo.com

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