Braquage audacieux au Louvre : en 7 minutes, des bijoux impériaux valant plusieurs millions volés

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Quatre cambrioleurs ont pénétré dimanche matin dans la somptueuse Galerie d’Apollon du musée du Louvre et se sont emparés de huit bijoux impériaux ayant appartenu aux impératrices de Napoléon.

JDN

“Une équipe visiblement expérimentée, qui avait repéré les lieux à l’avance et a agi très vite”, a déclaré le ministre de l’Intérieur.
Le diadème de l’impératrice Eugénie a été retrouvé abîmé après être tombé pendant le vol.

Le vol : 7 minutes chrono

Vers 9 h 30 dimanche matin, alors que les visiteurs affluaient dans le musée le plus célèbre du monde, une bande de quatre voleurs est entrée par une fenêtre du deuxième étage.
Les cambrioleurs, circulant sur deux puissantes motos tout-terrain, utilisaient également un camion muni d’un monte-meubles.
Deux d’entre eux – dont l’un portait un gilet fluorescent jaune – se sont servis de la plate-forme élévatrice pour atteindre le balcon donnant sur la Galerie d’Apollon, où sont exposés les bijoux de la Couronne de France.

Une fois sur place, ils ont découpé la fenêtre à l’aide de meuleuses d’angle et sont entrés dans la salle.
Sous la menace de leurs outils, ils ont neutralisé les agents de sécurité et brisé deux vitrines blindées, s’emparant notamment d’une grande broche en forme de nœud sertie de diamants, ayant appartenu à l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III.

Puis, aussi vite qu’ils étaient venus, les voleurs ont pris la fuite sur leurs motos le long de la Seine.
Le tout n’a duré que sept minutes.

Des erreurs et un butin royal

Malgré la précision de l’opération, les malfaiteurs ont commis plusieurs erreurs.
Ils ont tenté, sans succès, d’incendier leur camion avant de s’enfuir, et ont fait tomber le diadème d’Eugénie, orné de près de 1 400 diamants, retrouvé à proximité endommagé par la chute.

Au total, huit pièces ont été dérobées, sans qu’aucune victime ne soit à déplorer.
Parmi elles :

  • des boucles d’oreilles et un collier d’émeraudes de l’impératrice Marie-Louise ;

  • trois bijoux appartenant aux reines Marie-Amélie et Hortense ;

  • le diadème d’argent des mêmes reines ;

  • une chaîne et des boucles d’oreilles en saphirs ;

  • la broche “Reliquaire” ;

  • et les deux bijoux majeurs d’Eugénie : son diadème et sa grande broche en nœud.

L’enquête et les questions sur la sécurité

Le vol soulève de graves interrogations sur la sécurité du Louvre, déjà critiqué pour un manque d’investissements dans la protection de ses collections.
Chaque année, le musée accueille plus de dix millions de visiteurs.

Dans un communiqué officiel, le ministère français de la Culture a confirmé la “cambriolage violent et extrêmement rapide” de la Galerie d’Apollon, précisant que les alarmes avaient bien été déclenchées sur la fenêtre et sur les vitrines.
Les cinq agents présents ont immédiatement appliqué le protocole d’urgence : alerter la police et sécuriser les visiteurs.

Grâce à leur réactivité, les voleurs ont fui en abandonnant leurs outils et un des objets volés : le diadème d’Eugénie, désormais examiné par des restaurateurs.
Un employé du Louvre a également empêché l’incendie du camion des cambrioleurs, ce qui a permis de conserver des éléments de preuve.

Aucune victime n’est à déplorer parmi le public ou les forces de l’ordre.

Mesures annoncées

La ministre de la Culture a salué la “rapidité et le professionnalisme” du personnel du musée et annoncé que, dans le cadre du projet “Louvre – Nouvelle Renaissance”, une nouvelle stratégie de sécurité était en cours de déploiement :

  • installation de nouvelles caméras à haute résolution,

  • renforcement de la surveillance périmétrique,

  • et mise en place d’un centre de contrôle de sécurité modernisé.

Les autorités françaises affirment qu’une enquête nationale spécialisée est désormais ouverte pour retrouver les bijoux et les auteurs de ce vol spectaculaire au cœur de Paris.

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