Dans un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de l’ONU, il est révélé que l’Iran a mené, jusqu’au début des années 2000, des activités nucléaires secrètes sur trois sites distincts. En réaction, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a publié une déclaration exceptionnelle en plein Chabbath : « Un constat alarmant ».
Selon Reuters, ce rapport confidentiel et détaillé, adressé aux États membres, conclut que ces trois sites – ainsi que d’autres sites potentiellement liés – « faisaient partie d’un programme nucléaire structuré et non déclaré conduit par l’Iran jusqu’au début des années 2000 ». Certaines de ces activités ont impliqué « des matières nucléaires non déclarées », selon ce rapport sollicité par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA en novembre dernier.
Cette publication intervient peu après un rapport du service de renseignement autrichien, selon lequel l’Iran n’a nullement renoncé à ses capacités nucléaires, contredisant ainsi les évaluations des services américains.
Dans sa déclaration publiée exceptionnellement un Chabbath, le bureau du Premier ministre a affirmé : « L’AIEA a publié un rapport grave et sans équivoque sur le programme nucléaire iranien. Ce rapport présente un tableau alarmant et constitue un signal d’alerte clair : malgré d’innombrables avertissements de la communauté internationale, l’Iran est déterminé à achever son programme d’armement nucléaire. »
Toujours selon ce communiqué : « Le rapport de l’AIEA confirme sans ambiguïté ce qu’Israël affirme depuis des années – le programme nucléaire iranien n’a pas de but civil ou pacifique. Cela se voit dans l’ampleur inquiétante de l’enrichissement de l’uranium, un niveau qui n’existe que dans les pays développant l’arme nucléaire, sans aucune justification civile. »
Le communiqué ajoute encore : « Le rapport montre clairement que l’Iran continue de violer ses obligations fondamentales au titre du Traité de non-prolifération (TNP) et refuse toujours de coopérer avec les inspecteurs de l’AIEA. La communauté internationale doit agir immédiatement pour arrêter l’Iran. »
Hier encore, des sources israéliennes ont exprimé leurs préoccupations croissantes quant aux négociations entre les États-Unis et l’Iran. Selon le Wall Street Journal, la crainte principale est que Washington accepte un accord qui ne bloquerait pas les capacités nucléaires de l’Iran, tout en restreignant les possibilités d’action militaire israélienne.
Il y a deux jours, un rapport du renseignement autrichien affirmait que contrairement à ce qu’estime le renseignement américain, l’Iran n’a pas suspendu son programme militaire nucléaire et continue de progresser. Des agents des Gardiens de la Révolution iranienne exploiteraient des failles dans les services de renseignement européens pour acquérir des connaissances critiques destinées à faire avancer leur programme nucléaire.
Dans la soirée, Reuters a révélé que les États-Unis – en coordination avec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne – prévoient de saisir l’AIEA pour faire reconnaître formellement que l’Iran a violé ses engagements en matière de non-prolifération.
Le rapport du renseignement autrichien ajoute que le programme iranien de développement d’armes nucléaires est à un stade très avancé, et que l’Iran possède un arsenal croissant de missiles balistiques capables de transporter des ogives nucléaires à longue portée.
Un autre document obtenu par Fox News révèle qu’l’Iran a mis en place des réseaux sophistiqués pour contourner les sanctions internationales, ce qui profite aussi à la Russie. Ces éléments pourraient constituer un obstacle aux efforts diplomatiques du président Donald Trump pour résoudre la crise avec l’Iran, car ils démontrent que le régime iranien n’a aucune intention de renoncer à son ambition d’obtenir l’arme nucléaire.