Israël : des cibles militaires secrètement frappées par l’Iran selon des données radar
Deux semaines après la fin du conflit de douze jours entre Israël et l’Iran, de nouvelles informations viennent contredire le discours officiel. Le journal britannique The Telegraph, s’appuyant sur des données radar satellitaires fournies par des scientifiques de l’université d’État de l’Oregon, révèle que plusieurs installations militaires israéliennes ont bel et bien été touchées par des missiles iraniens — des frappes jusque-là passées sous silence en raison de la censure imposée par les autorités israéliennes.
Selon ces données inédites, six missiles iraniens auraient atteint cinq cibles militaires stratégiques situées dans le nord, le centre et le sud d’Israël. Parmi ces sites figurent notamment une grande base aérienne, un centre de renseignement et une base logistique. Cette révélation remet en question la perception publique du conflit, jusque-là largement dominée par l’idée que la quasi-totalité des missiles avaient été interceptés.
Les informations publiées par The Telegraph proviennent de chercheurs spécialisés dans l’analyse des effets des bombes à partir de données radar satellite. Leur méthode, éprouvée dans plusieurs zones de guerre, permet de détecter les changements physiques subtils sur le terrain, indicateurs d’une frappe ou d’un impact.
Leur étude confirme que malgré les systèmes de défense avancés utilisés par Israël, certaines attaques ont franchi les lignes de défense, infligeant des dégâts réels à des infrastructures militaires sensibles. Ces résultats sont cohérents avec les propos de Raviv Drucker, journaliste israélien reconnu, qui a récemment affirmé que plusieurs frappes iraniennes avaient été délibérément ignorées par les médias, à la demande des autorités.
Une défense sous pression
Le conflit a mis à rude épreuve le système de défense antimissile israélo-américain, combinant notamment les boucliers Dôme de Fer, Arrow et THAAD. Si une grande partie des missiles a bien été interceptée, l’analyse du Telegraph souligne que le taux de réussite a baissé au fil du conflit. Au septième jour, environ 16 % des missiles n’étaient plus interceptés, une donnée préoccupante pour l’armée israélienne, qui valorise son invulnérabilité technologique.
Les États-Unis auraient de leur côté déployé au moins 36 intercepteurs THAAD, dont chacun coûte plus de 12 millions de dollars, illustrant à la fois le coût exorbitant de cette protection et les limites croissantes de son efficacité face à une attaque massive et soutenue.
Malgré cela, Tsahal refuse de commenter officiellement les dégâts. Le porte-parole de l’armée israélienne s’est limité à affirmer que toutes les unités militaires touchées ont « maintenu leur continuité opérationnelle tout au long de l’opération ».
Le recours à la censure dans le contexte de conflit n’est pas nouveau en Israël. Toutefois, la dissimulation de frappes sur des sites militaires clés pourrait poser des problèmes de transparence vis-à-vis du public et soulever des interrogations sur la réelle efficacité des dispositifs défensifs.
Vers une nouvelle lecture du conflit ?
Ces révélations ouvrent la voie à une relecture du conflit de juin, jusqu’alors perçu comme une démonstration de supériorité technologique israélienne. Les faits indiquent plutôt un affrontement beaucoup plus équilibré qu’il n’y paraissait, où l’Iran a su exploiter des failles dans le dispositif adverse pour porter des coups significatifs.
Alors que les tensions régionales restent vives, cette analyse indépendante soulève une question cruciale : quelle part de vérité le public connaît-il réellement en temps de guerre ?
L’important est d’avoir éloigné la menace nucléaire, à défaut de l’avoir éliminer.
Mais cela ne retire rien à la dangerosité de l’Iran, ou de tout autre ennemi, et à la nécessité de sortir les mollahs