Dans 10 jours : l’Iran se prépare au retour des sanctions

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Avec l’expiration de l’ultimatum fixé par les pays européens pour l’activation du mécanisme du « snapback », l’Iran se prépare à de lourdes sanctions.

Emess – Avi Yaakov

Dans dix jours expirera le délai fixé par le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne à l’Iran pour obtenir des avancées dans les négociations nucléaires, avant l’activation du mécanisme du snapback qui rétablira les dures sanctions de l’ONU, levées en 2015 dans le cadre de l’accord nucléaire (notre photo).

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a reconnu qu’il n’y avait pas de progrès significatifs dans les discussions avec l’Europe, et a même précisé qu’il n’existait pas de négociation « effective » avec les États-Unis. Le principal point de discorde reste la poursuite de l’enrichissement d’uranium sur le sol iranien, ainsi que d’autres questions comme le retour des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur les sites en Iran, après l’arrêt des inspections à la suite de l’opération « Avecalbi ».

Le mécanisme du snapback, intégré à la résolution 2231 du Conseil de sécurité, permet à tout pays signataire de l’accord de déposer une plainte pour violation par l’Iran, ce qui entraîne automatiquement le rétablissement des sanctions sous 30 jours, sauf si le Conseil de sécurité s’y oppose par un vote d’au moins neuf pays – un scénario jugé improbable. Ce mécanisme neutralise la capacité de veto de la Russie et de la Chine. Il doit expirer le 18 octobre 2025, ce qui pousse les puissances européennes à agir rapidement.

Les sanctions comprennent :

  • un embargo sur les armes,

  • l’interdiction de l’enrichissement d’uranium,

  • le gel des avoirs,

  • des restrictions sur le programme balistique,

  • ainsi que des limitations sur les activités des entités iraniennes à l’étranger.

De son côté, l’Iran menace de réagir par un enrichissement de l’uranium à un niveau de 90% et même par un retrait du TNP (Traité de non-prolifération nucléaire) si le snapback est déclenché. Cela pourrait entraîner une nouvelle escalade, notamment après les dommages infligés à ses installations nucléaires, comme à Fordo, lors d’attaques précédentes.

En attendant, de nouveaux contacts diplomatiques devraient avoir lieu, mais sans percée majeure, les chances d’un nouvel accord apparaissent très faibles.

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