Maariv
Selon le ministre yéménite de l’Information, l’Iran projette d’utiliser massivement les Houthis et les territoires sous leur contrôle pour y installer des sites de production de missiles et de drones, menaçant ainsi directement les voies de navigation et le commerce dans le golfe d’Aden.
Le gouvernement du Yémen a lancé ce vendredi un avertissement concernant les démarches de l’Iran visant à implanter une partie de son industrie militaire – en particulier la fabrication et le développement de missiles et de drones – dans les zones contrôlées par les Houthis, notamment à Saada, Hajjah et dans la périphérie de Sanaa.
Muammar al-Eryani, ministre yéménite de l’Information, a écrit sur son compte X (anciennement Twitter) : « La complaisance de la communauté internationale coûtera cher à la région et au monde, en offrant à l’Iran l’occasion d’instaurer une réalité dangereuse en transformant le Yémen en atelier de ses projets militaires, en base avancée de missiles pour les Gardiens de la Révolution iranienne, et en plateforme de menaces contre la sécurité régionale. »
Il a ajouté : « Cela signifierait l’ancrage d’une situation qui empêche toute stabilité au Yémen et dans son environnement stratégique, ainsi que l’ouverture d’un front permanent contre la navigation et le commerce international dans l’un des détroits maritimes les plus cruciaux au monde. Cette menace croissante ne concerne pas seulement les pays voisins, mais constitue aussi une menace directe pour l’économie mondiale, les chaînes d’approvisionnement et les prix de l’énergie. »
Selon al-Eryani, les systèmes de missiles utilisés par les Gardiens de la Révolution lors de la guerre des 12 jours avec Israël – qu’il s’agisse de missiles balistiques, hypersoniques ou de drones kamikazes – constituent une preuve directe de la véritable origine de l’arsenal houthi.
Il a poursuivi en expliquant que : « Les tactiques employées dans ce conflit – tirs multiples, frappes coordonnées, usage de drones volant à basse altitude pour éviter les radars et les défenses – sont une copie conforme des méthodes utilisées par les Houthis contre les pays voisins et les navires commerciaux. Cela reflète une convergence dans la doctrine opérationnelle, et confirme les rapports internationaux faisant état de la présence d’experts iraniens au Yémen, qui dirigent directement les opérations sur le terrain, y compris les attaques contre les routes maritimes internationales. »
Al-Eryani a affirmé que toutes ces données contredisent les affirmations des Houthis concernant une capacité de production militaire autonome, et prouvent que les décisions militaires stratégiques dans les zones qu’ils contrôlent sont intégralement dictées par Téhéran.
Il a appelé la communauté internationale à prendre ces menaces au sérieux, soulignant que la passivité actuelle offrirait à l’Iran l’opportunité de transformer le Yémen en base arrière pour ses projets interdits, de menacer la stabilité régionale, de bloquer toute solution politique au Yémen, et d’ouvrir un front permanent contre la navigation et le commerce dans l’un des passages maritimes les plus vitaux au monde.