AUTOUR DE LA TABLE DE CHABBATH, Vaéthanan n° 500
Ces paroles de Tora seront lues pour la refoua de l’Avrekh Yonathan Ben Ra’hel parmi les malades du Clall Israël
Ychtabah Chémo La’ad ! Béni soit le Nom de Hachem pour tous les bienfaits qu’Il m’a procurés jusqu’à ce jour et en particulier pour la possibilité, la faculté et la santé qu’Il m’a données pour vous présenter semaines après semaines ce feuillet qui est diffusé par le magasine Kountrass, Tora box par la communauté d’Enghien et qui est lu en France en Belgique, en Israël, au Congo, en Côte d’Ivoire et à Madagascar aussi. J’espère qu’il est apprécié car il est le fruit de nombreux d’efforts. Je remercie monsieur Haïm Halfon pour son travail de relecture et ma mère pour son travail de diffusion. Que Hachem leur octroie la longue vie (ainsi qu’une refoua cheléma pour mon oncle Avraham ben Dvora). Je remercie ma femme qui me permet d’étudier sur les bancs du Beth Hamidrach pour apprendre et enseigner les paroles de Tora que j’ai la chance d’apprendre à longueur de journée. J’ai le souhait que ces paroles amènent la Berakha, le Chalom et la réussite dans les foyers de mes lecteurs.
Que Hachem m’aide à continuer.
D’après vous, est-ce qu’on peut prendre un petit « bacon » (H.Y) à 30 000 pieds de hauteur ?
Nous sommes la dernière année de la traversée du désert, le peuple se prépare à faire son entrée en Erets et Moché Rabénou prévient la communauté de l’importance de la pratique des Mitsvoth. Par la suite est écrit un passage fondamental dans la vie puisqu’il s’agit du Kiriat Chema (lecture du Chema-Devarim ch. 6,4). Vous le savez, cette prière est un des principes de base du judaïsme. La preuve, c’est que notre vie est encadrée par cette lecture depuis le jour de la Brith-Mila, lorsque les proches disent le Chema’-Israël auprès du bébé, jusqu’au dernier jour sur terre ou nous faisons le Chema’ avant de partir vers un monde (qu’on espère) meilleur. En dehors de ces deux étapes, chaque jour, matin et soir, nous avons la Mitsva de lire le Chema. Pourquoi est-ce si important ?
Le premier verset (du Chema) énonce qu’il existe le Créateur du monde qui est notre D’ ; de plus, Il est unique. C’est-à-dire que la complexité du monde (la nature, les hommes, les relations humaines) a UNE seule racine : Hachem. Il n’y a pas de place à la croyance en différentes forces (le bien et le mal) qui s’affrontent sur terre. Nenni, l’ensemble de tous ces éléments est sous la tutelle et le contrôle du Ribono chel ‘Olam. De plus, le Créateur est notre D’. Donc lorsque je pratique un peu mieux mon Chabbath ou si je fais une meilleure prière etc., je fais la volonté du D’ du ciel et de la terre. Autre cas, si j’arrive à mieux me comporter vis-à-vis de mon prochain je fais en cela la volonté du Roi du monde. Seulement pour arriver à cette croyance il ne faut pas uniquement cultiver la foi (en Hachem) il faut aussi L’aimer et Le servir.
Dans le premier paragraphe il est dit : »Tu aimeras Hachem de tout ton cœur, de toute ton âme et de tous tes moyens« . Dans le second paragraphe, il est écrit « Et vous écouterez Mes commandements, etc. » C’est-à-dire que pour véritablement aimer Hachem il faut Le servir. Dans le judaïsme, la croyance va de pair avec la pratique (je ne manquerai pas de vous raconter cette anecdote. Il y a quelques années, un pays d’Amérique Latine organisa un sommet de toutes les grandes instances religieuses du monde. Le Grand rabbin d’Israël de l’époque, rav Mordéchaï Eliahou zatsal, avait été invité pour représenter le judaïsme ainsi que son confrère (lehavdil) musulman (semble-t-il de Jérusalem). Ils prirent le même vol pour se rendre au congrès. Or comme vous le savez, à 10 000 mètres, ou 30 000 feet, d’altitude au-dessus de l’océan les stewards proposent (dans la business-class) toutes sortes de liqueurs et sucreries pour passer un agréable voyage. Le rav était assis à quelques sièges de son confrère musulman. A un moment donné le rav voit le Mufti s’enfiler un bon verre de Whisky en disant à son secrétaire (le rav comprenait l’arabe) : ici, dans les cieux la loi de Mohamed n’a pas sa place… Fin de la courte anecdote et vous avez compris où je voulais en venir… A l’inverse du judaïsme, car je n’ai jamais entendu qu’un rav d’Israël s’est offert une assiette de fruits de mer ou un œuf-bacon sur la ligne New York-Paris…) C’est un bon exemple pour comprendre qu’il n’existe pas de dichotomie (entre foi/pratique), n’est-ce pas monsieur Tournesol ?
J’ai vu cette semaine une intéressante question. Comme nous l’avons vu, il existe la Mitsva d’aimer Hachem : ‘Vehahavta eth Hachem », par ailleurs il y a la Mitsva d’aimer son prochain » – Vehavta eth réakha kamokha »(Vayikra ch. 19,18). Est-ce qu’il existe une Mitsva d’aimer la Tora ?
D’une manière générale celui qui aime une personne veut faire sa volonté. Donc aimer Hachem inclut normalement la Tora qui est l’expression de la volonté de Hachem. Le ‘hidouch, la nouveauté de cette semaine, c’est qu’il existe une exégèse des Sages de notre paracha sur le verset « Tu aimeras Ton D' » et « Ton » est une redondance car on aurait pu marquer simplement « Tu aimeras D' ». Ce mot superflu vient nous ajouter qu’il existe la Mitsva d’aimer la Tora. De la même manière qu’il existe la Mitsva d’aimer Hachem, et le Clall Israël il y a aussi la Mitsva d’aimer la Tora ! Intéressant, n’est-ce pas ?
Seulement il nous reste à comprendre cette énigme : comment obliger un homme à aimer ? Cette obligation est liée au grand monde des sentiments : c’est inné ou non ! Le rav Harar chlita de Bené Brak rapporte dans le Sidour chel Chabbath les paroles du Rambam, Chemoné Prakim, que « l’âme d’Israël provient de Hachem ». Puisque la racine de chacun provient d’en Haut alors automatiquement l’homme est attiré vers Hachem et la Tora. Comme on dit : qui se ressemble, s’assemble !
D’après cet axiome, la chose devient beaucoup plus facile. Et si au grand jamais nous n’avons pas encore cet engouement pour étudier la page de Guemara ni de faire un beau Chabbath avec toutes les Halakhoth, c’est la preuve que nous n’avons pas assez travaillé nos traits de caractères. Par exemple un accroc du net à toutes les sauces (à chaque moment libre notre quidam est à la recherche du dernier téléfilm chinois, des infos de France, etc…) aura beaucoup de mal à mettre sa tête dans les cours de Tora qui demandent beaucoup d’attention et de patience. Si nous arrivons à parfaire notre personnalité alors la voie est tracée vers plus de spiritualité de Tora et d’engagement dans les Mitsvoth.
Vaste programme !
Jusqu’où va-t-on rechercher la foi ?!
Cette anecdote véritable s’est déroulée il y a tout juste quelque années sous les cieux couverts de notre douce France… Il s’agit d’un rav d’Israël (on l’appelera le rav Moché, d’ailleurs si mes lecteurs connaissent l’identité du rav je serais très content d’en prendre connaissance) qui se rendait fréquemment au pays de Descartes pour juger des affaires monétaires dans les tribunaux rabbiniques à Paris et ailleurs. Notre homme connaissait le français. Une fois lors de son passage dans la capitale, il a été contacté par un des rabbins de communauté. Ce dernier lui demanda de l’aider car une mère l’avait contacté lui disant la grande tristesse dans laquelle elle baignait depuis trop de temps… En effet, son fils âgé de 18 ans, se trouvait depuis plusieurs mois dans la Mosquée de Vitry sur Seine et n’en sortait pas ! Le rav venu tout droit de Bené Braq (ou de Jérusalem) était appelé à la rescousse… Rav Moché prendra les coordonnés de la pauvre mère et l’appela. Au téléphone elle éclata en sanglot : « Mon fils, mon fils… subit un bourrage de crâne, on le transforme en Moudjahid du peuple palestinien en plein cœur de la région parisienne… » Sa grande peur était que dans quelques mois il devrait partir pour l’Afganistan afin de parfaire ses classes dans l’apprentissage du tire à la Kalachnikov et des grenades à main (comme quoi les grands religieux font des stages à la « Rambo »… Et je n’ai jamais, au grand jamais entendu que les Avrékhim et Ba’houré Yechivoth en Israël et dans le monde faire des stages intensifs pour apprendre le maniement d’armes, à réfléchir.) … Rav Moché écouta attentivement les paroles de cette mère et lui demanda de rencontrer le jeune… La mère répondit qu’il n’y avait aucune possibilité de le voir, il était confiné dans la mosquée et ne sortait pratiquement pas. Notre homme raccrocha et réfléchit à deux fois. Rav Moché a pour ancêtre des grands Tsadikim du Maroc. Il fit une prière : « Par le mérite de mes grands-parents, je demande l’aide du Ciel pour sauver cette âme perdue… Notre Talmid ‘Hakham prit son courage à deux mains et demanda à son accompagnateur de l’amener devant la mosquée de Vitry… Il sera conduit devant le majestueux édifice (certainement payé par la manne saoudienne ou du Qatar qui n’oublie personne en terre française…) et il sonne à la porte. Les gardiens lui ouvrent la porte (il est vêtu d’un chapeau, d’une longue veste et de Tsitsioth aux quatre coins de son vêtement). Avant d’entrer il fit une nouvelle prière : « D’ Miséricordieux… Tu as un fils qui est enfermé dans cet édifice et à qui on inculque la haine contre son peuple (et contre lui-même). Je t’en prie, aide moi dans ma mission ! » Et le rav entra dans la fosse aux lions, armé de sa émouna (foi) en Hachem. Il savait que sa mission était chose sacrée : récupérer une âme égarée et l’a ramener à son Créateur. Il traversa des grandes cours et il arriva dans une immense salle où se trouvait un Imam qui haranguait la foule des élèves assis sur des tapis (iraniens…). Le spectacle est spectaculaire ! Tous ces jeunes portent Djellaba et ont la barbe et le crâne rasé (au pays de Descartes..). Le discours de l’imam est haineux contre l’Occident et en particulier Israël, les Juifs et l’Amérique… Tandis qu’il harangue la foule, Moché scrute les élèves pour savoir où pouvait être le fils de cette mère juive. Et effectivement il reconnut un visage qui lui semblait juif, il avait un regard anxieux…Puis au summum de son discours l’Imam dévisagea de loin l’intrus. Il criera : « Qui tu es ? » Le rav dira : ‘Je suis venu t’écouter ! Votre excellence diffuse ses idées donc je suis venu apprendre ». Le rav ne perdit pas son sang-froid et demanda : ‘Puis-je vous poser une question ? » l’Imam ne s’y attend pas, et comme il est devant un parterre d’élèves il est affirmatif. Le rav lui pose une contradiction dans le Coran (il en existe d’ailleurs de nombreuses). L’Imam répondit mais rav Moché lui répondit qu’il existe une brèche… Il ne savait plus répondre… L’Imam (peut-être que c’était le même qui a fait le voyage avec le rav Mordéchaï Eliahou zatsal et a été muté vers Vitry sur Seine à cause de son verre de whisky… qui sait ?) lança avec beaucoup de colère : « Qu’est-ce que tu fais ici ? Parle, mais rapidement ! » Moché répondit lentement est distinctement : « Nous sommes juifs : le peuple de la Tora ! Or parmi vous, il existe une âme de chez nous, et je tiens à la reprendre ! » L’imam répondit : « Ce jeune juif a été pris pour effraction pour vol… C’était un incroyant et aujourd’hui je l’ai sauvé (car il a aujourd’hui la foi…) ». Moché dit : » Je te certifie que si ce jeune me suit, il deviendra dans le futur comme moi, plein de foi en D’ et sera un grand croyant! Qu’est-ce que tu dis ? » L’Imam réfléchit, leva les yeux au Ciel : « Si tu jures que tu ne remettes plus les pieds ici, ce garçon sera pour toi ! ». Moché savait qu’il ne lui restait plus que quelques minutes avant que l’Imam ne revienne sur sa parole : je me suis avancé devant l’assemblé et j’ai crié : »Chema Israël Hachem Elokénou Hachem é’had ! Mes chers enfants, D’ attend votre retour. Venez avec moi à Jérusalem étudier la sainte Tora « … C’est alors que sortit des rangs le premier jeune qu’il avait remarqué, puis d’autres sortiront des rangs à droite et à gauche ! Dans le même temps l’Imam criait : « Sortez, sortez… ». Tous se réunirent à mes côtés et je sortis escorté par TRENTE jeunes de la communauté qui auraient dû être envoyé en Afghanistan et au final se rapprocheront de la Tora et de la pratique des Mitsvoth… » Fin d’une histoire qui fait froid dans le dos… C’est tellement dommage qu’une frange de la jeunesse va puiser sa croyance vers des religions qui sont aux antipodes du judaïsme…Aux parents et éducateurs de relever le grand défi et d’aider ces jeunes…
Chabbath Chalom
David Gold
Tél : 00972 55 677 87 47
E-mail : dbgo36@gmail.com
Pour ceux qui veulent passer de superbes vacances à 10 minutes de Tibériade et de Kineret, prenez contact au tél : 00 972 55 500 56 26
Une bénédiction de bonne santé au rav Kahn et à la Rabanith (Afoula) pour tout leur travail de diffusion du judaïsme en langue française (fondateur de la célèbre revue « Kountrass »).