Le tribunal de première instance de Jérusalem a statué qu’un agresseur arabe devra verser 440 000 shekels de dommages et intérêts à une famille juive qu’il avait attaquée dans leur véhicule, dans le quartier de Beit Hanina à Jérusalem.
Dans le jugement, rendu en l’absence de défense, l’agresseur a également été condamné à payer environ 30 000 shekels supplémentaires pour les frais de justice et les honoraires d’avocat.
JDN
Photo d’illustration : Yonatan Sindel/Flash90
Les faits
L’attaque avait eu lieu il y a plusieurs années. D’après la plainte déposée par Me Haïm Bleicher de l’organisation Honenou, et les témoignages de la famille, l’agresseur avait violemment attaqué leur véhicule par haine antisémite et raciste, uniquement en raison de leur apparence juive.
Il avait donné de violents coups dans le pare-brise, le brisant : le père de famille fut blessé au cou et au bras par des éclats de verre, souffrit de douleurs et perdit brièvement connaissance. La mère, qui conduisait, continua à rouler dans un état de panique. Leurs trois enfants, assis à l’arrière, furent terrorisés en voyant leur père blessé.
Procédure judiciaire
Au départ, l’acte d’accusation ne mentionnait pas le mobile raciste. Mais le juge de Jérusalem, Elazar Bialin, a précisé dans son verdict qu’il était évident que l’agression visait les victimes en raison de leur judéité. Il rejeta l’accord de plaidoyer proposé au prévenu et alourdit sa peine.
L’agresseur fit appel devant le tribunal de district, avec le soutien du parquet, qui demanda de rétablir l’accord de peine allégée. Me Bleicher, représentant la famille, exigea que l’appel soit rejeté et que la peine soit aggravée. Finalement, l’appel ne fut que partiellement accepté : la peine d’emprisonnement fut réduite, mais deux mois de prison supplémentaires furent ajoutés et un dédommagement financier plus élevé fut imposé.
Indemnisation civile
La famille déposa ensuite une plainte civile réclamant 440 000 shekels : compensation pour la douleur, la souffrance et le traumatisme psychologique de chacun des membres de la famille, ainsi qu’un dédommagement punitif de 150 000 shekels pour la gravité des actes.
L’agresseur n’ayant pas déposé de défense dans les délais légaux, le greffier en chef Shai Tserfati a accepté la demande dans son intégralité.
Il a donc condamné l’agresseur à payer à la famille la totalité de la somme (440 000 shekels), plus 29 504 shekels d’honoraires d’avocat.
Réaction
Me Haïm Bleicher a déclaré : « L’attaque d’un véhicule transportant une famille juive est un acte de terrorisme antisémite, qui porte gravement atteinte au sentiment de sécurité de la société israélienne. Malheureusement, l’acte d’accusation n’a pas inclus son mobile terroriste, ce qui a mené à un résultat absurde.
Nous nous réjouissons que le juge Bialin ait refusé de fermer les yeux. Bien que la procédure pénale n’ait pas permis de rendre pleinement justice, nous avons réussi sur le plan civil à imposer un prix lourd à l’agresseur, afin de dissuader d’autres fauteurs de troubles de son espèce. »
