Éclairer dans la nuit…

Notre paracha traite du dévoilement de Yossef à ses frères. La chose est loin d’être anodine puisque cela fait 22 années qu’il était porté disparu de la maison de Jacob. Finalement, c’est après deux années de grande disette que Joseph se dévoile à sa fratrie en tant que « grand patron » de l’empire égyptien. Les frères sont stupéfiés de voir une personne qu’ils avaient repoussée et vendue comme esclave devenir vice-roi et, par ricochet, être la clé de la subsistance de la famille.

La Providence et la Emouna

Les chemins de la Providence sont subtils et difficilement calculables dès le départ. En effet, c’est justement la punition qu’ils lui ont infligée — sa descente en Égypte — qui entraîna une grande délivrance pour la famille, car c’est grâce à Yossef que l’Égypte put nourrir toute la région durant la terrible famine.

Lorsque Yossef se dévoile, il dit : « Je suis votre frère que vous avez vendu… ». Le ‘Or ha’haim (ch. 45.4) enseigne un beau ‘Hidouch (nouveauté) : depuis le départ, Yossef n’a jamais gardé rancune à ses frères. C’est une chose extraordinaire de savoir qu’un homme peut arriver à ce haut niveau de Emouna (foi) : avoir l’intime conviction que tout est conduit par la Main Miséricordieuse du Tout Puissant avec la plus grande précision. C’est cette foi qui lui permit de ne pas flancher durant ses 13 années de geôle.

Le pardon et ses conséquences historiques

Cependant, on n’efface pas 22 années de misère en une fraction de seconde. Dix-sept années plus tard, après l’enterrement de Ya’akov, les frères craignent encore Yossef. Ce dernier les rassure : « N’ayez crainte, vous avez pensé faire du mal, mais Hachem l’a transformé en bien ».

Le rabbénou Béhaï rapporte un Midrach enseignant que 1500 ans plus tard, les Romains mirent à mort 10 grands Sages (dont rabbi Akiva). Les Sages enseignent que cet acte criminel fut possible car la faute de la vente de Yossef par ses 10 frères n’avait pas encore été totalement expiée. Le rabbénou Béhaï écrit que même si Yossef avait pardonné dans son cœur, il ne l’avait pas dit expressément (« je vous pardonne ») ; il restait donc une tache indélébile.

D’un autre côté, le ‘Or ha’Haim explique que les frères, pensant être dans leur bon droit en jugeant Yossef comme délateur, n’ont jamais demandé explicitement pardon. Dans une autre explication, il souligne que Yossef ne pouvait pas techniquement pardonner un kidnapping, car c’est une faute vis-à-vis du Ciel.

Le sippour (l’histoire) : la force du pardon

Le rav Biderman rapporte une histoire véridique s’étant déroulée en Israël il y a quelques années. Lors d’une dispute entre voisines dans un immeuble, le ton monte. Une voisine, voulant blesser Madame P., lui lance devant tout le monde : « Je comprends maintenant pourquoi tu n’as pas eu d’enfant… Hachem sait très bien qui mérite d’en avoir et qui ne mérite pas ».

Humiliée et en larmes, Madame P. rentre chez elle. Son mari, de retour du Collel, l’écoute avec attention et lui dit : « La volonté de Hachem est qu’on lui pardonne. On va essayer de ne pas lui renvoyer la monnaie de sa pièce et lui pardonner d’un cœur entier pour que réside la Chekhina (Présence divine), car Hachem réside dans la paix ».

Le couple pardonne sincèrement et reprend une relation normale avec la voisine. La suite ? Dix mois après, un fils est né à ce couple, après des années de thérapies et de prières infructueuses. Tout cela par le mérite du pardon.

Chabbat Chalom — David Gold

Bénédictions et mazal tov

• Famille Gabison : Un Mazal Tov à Yonathan Gabison et son épouse (Paris) pour la naissance de leur fille.

• Grands-parents Cohen : Une bénédiction à Gérard Cohen et son épouse, afin qu’ils voient du Na’hat de leur nouveau-né et de toute leur descendance.

• Rav Yohanan Wolf : Une bénédiction au rav Yohanan Wolf et à son épouse à l’occasion du mariage de leur fille.

• Rav Yossef Wolf : Une bénédiction de longue vie aux grands-parents, le rav Yossef Wolf et son épouse (Elad).

• Monsieur David Cohen : Une bénédiction à David Cohen et son épouse (Enghien) dans toutes leurs entreprises.

• Famille Gold : Une bénédiction à Israël Gold et son épouse (Ze’haria-Beit Chemech) pour la réussite de leurs projets et pour qu’ils voient du Na’hath de leur descendance.

Soutien et contact

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• Questions au rédacteur : David Gold, le rédacteur en chef, se tient à la disposition des abonnés pour répondre aux questions ou recevoir des avis via l’e-mail : dbgo36@gmail.com.