Élimination dramatique au Qatar : Israël a tenté de frapper la direction du Hamas à Doha • Source du Hamas – la délégation n’a pas été touchée
Israël confirme officiellement que Tsahal et le Shin Bet, par l’intermédiaire de l’Armée de l’air, ont mené une frappe ciblée contre la haute direction de l’organisation terroriste Hamas. Selon la chaîne qatarie Al-Jazeera, citant une source du Hamas, la délégation de négociation dirigée par Khalil al-Hayya a échappé à l’attaque.
JDN – Baruch Shapira
Les dirigeants visés ont conduit l’activité du Hamas pendant des années et sont directement responsables du massacre du 7 octobre ainsi que de la conduite de la guerre contre Israël.
Avant la frappe, des mesures ont été prises afin de limiter les dommages collatéraux, notamment l’utilisation de munitions de précision et de renseignements supplémentaires.
Selon Israël, l’opération avait été coordonnée à l’avance avec les États-Unis. La chaîne Al-Arabiya a rapporté, de sources informées, qu’à la suite de la frappe israélienne, le Qatar suspendait les négociations jusqu’à nouvel ordre.
Le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou a publié une première réaction à l’attaque de Doha, déclarant : « L’opération menée aujourd’hui contre les principaux dirigeants terroristes du Hamas a été une initiative israélienne totalement indépendante. Israël l’a initiée, Israël l’a conduite et Israël en assume l’entière responsabilité. »
Plus tôt, il avait été rapporté que l’administration Trump avait été informée avant la frappe. Les États-Unis disposent au Qatar de leur plus grande base militaire au Moyen-Orient.
Qui étaient les responsables du Hamas susceptibles de se trouver sur le site attaqué ?
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Khalil al-Hayya – chef du Hamas à Gaza
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Zaher Jabarin – chef du Hamas en Cisjordanie
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Khaled Mechaal – chef du Hamas à l’étranger
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Nizar Awadallah – membre du bureau politique
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Taher Nounou – membre du bureau politique et responsable des relations publiques
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Hussam Badran – membre du bureau politique
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Mohamed Darwish – président du Conseil de la Choura du Hamas
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Moussa Abou Marzouk – vice-président du bureau politique.
Pour l’heure, aucun renseignement précis n’a été confirmé concernant les résultats de la frappe.
Il y a environ une semaine, le chef d’état-major Zamir avait menacé : « La majorité de la direction du Hamas réside à l’étranger – nous les atteindrons aussi. »
Trois sources au sein de l’appareil sécuritaire affirment que l’élimination n’a pas été décidée à la suite des événements d’hier à Jérusalem et à Gaza, mais que la préparation opérationnelle avait été accélérée de manière significative ces dernières semaines, et tout particulièrement ces derniers jours.
De nouveaux détails en coulisses sur la frappe au Qatar ont été publiés dans l’émission Retsou’ath Habita’hon de Galei Tsahal.
Contrairement à la déclaration du Premier ministre et du ministre de la Défense, trois responsables sécuritaires soutiennent que l’opération n’a pas été déclenchée en réaction aux attentats d’hier à Jérusalem et à Gaza. Le plan d’attaque était déjà entré dans des phases très avancées et avait été considérablement accéléré depuis plusieurs semaines. La raison du déclenchement exact : une opportunité de renseignement liée au regroupement de hauts dirigeants du Hamas.
Au moment même de l’attentat d’hier à Jérusalem, la préparation opérationnelle de la frappe était déjà très avancée. Lorsque le Hamas a revendiqué l’attentat, les avions de chasse de l’armée de l’air étaient déjà en vol, à quelques minutes de l’attaque.
Des responsables de la sécurité expliquent qu’un tel rassemblement de l’ensemble de l’équipe dirigeante du Hamas pour les négociations est un événement extrêmement rare, surtout dans une telle composition de haut niveau. La raison de cette rencontre exceptionnelle : la proposition américaine alors posée sur la table.
Les mêmes sources révèlent également que les dirigeants du Hamas en exil ne circulent pas librement, même pas au Qatar. Ils agissent dans la clandestinité, conscients qu’ils sont recherchés par Israël. Leur prudence s’est accrue depuis l’opération « Am Kelavi » en Iran : depuis lors, ils ont « relevé les murs » et renforcé leurs mesures de sécurité.