Rubio met en garde : « Si le Hamas ne se désarme pas, ce sera une violation de l’accord »
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio s’est rendu au quartier général de Kiryat Gat, où il a déclaré que le refus du Hamas de se désarmer constituerait une violation de l’accord de cessez-le-feu – laquelle serait appliquée avec rigueur. Il a précisé que l’engagement ne relevait pas seulement des États-Unis, mais de plus de cinquante pays.
JDN
Une présence internationale à Kiryat Gat
Ce vendredi, des soldats de nombreux pays ont été observés à la base multinationale de Kiryat Gat — y compris de nations qui, pendant la guerre, avaient adopté une ligne très critique à l’égard d’Israël.
On y trouve des militaires portant les uniformes des armées américaine, française, britannique, espagnole, australienne, grecque et chypriote. Des représentants de Jordanie, des Émirats arabes unis, du Canada, du Danemark et même l’ambassadeur américain au Yémen participent également à la mission.
Selon un rapport de Ynet, le commandement de la base est assuré par le général Patrick Frank, un officier trois étoiles. Sa mission : superviser la mise en œuvre du cessez-le-feu dans la bande de Gaza et contrôler l’entrée de l’aide humanitaire.
La semaine précédente, les participants avaient partagé un office de kiddouch du vendredi soir, que les soldats américains ont décrit comme une expérience marquante. Les écrans géants du poste de commandement diffusent en continu des images de la distribution de l’aide humanitaire à la frontière de Gaza.
Rubio : « Pas de troupes américaines à Gaza »
En visite en Israël, Marco Rubio, membre influent du courant MAGA aux États-Unis (prônant « l’Amérique d’abord »), a tenu à rassurer l’opinion américaine : « Le président Trump a été clair : il n’y aura aucune troupe américaine déployée sur le sol de Gaza. En revanche, le leadership américain est indispensable à la réussite et à la supervision de cet accord de paix. »
Concernant les rumeurs d’une éventuelle participation turque à la force internationale, Rubio a précisé : « La liste définitive des pays participants n’est pas encore arrêtée. De nombreuses nations souhaitent rejoindre cette mission, mais il reste à définir les mandats, les responsabilités, le commandement et le financement du dispositif. Ce contingent devra être conçu de manière à être acceptable pour Israël. »
Une « clause d’application » contre le Hamas
Rubio a été catégorique : « Si le Hamas refuse de se désarmer, ce sera une violation directe de l’accord, et cette violation sera sanctionnée. »
Il a indiqué que les parties travaillent encore sur la question des centaines de kilomètres de tunnels restants dans la bande de Gaza.
« Israël respecte ses engagements dans le cadre de l’accord.
Nous œuvrons à créer les conditions pour que le Hamas perde toute capacité de contrôle et d’influence. Cela ne se fera pas en une semaine, mais nous voulons que les habitants cessent d’avoir peur du Hamas. »
« Des progrès historiques » selon Washington
Rubio a ajouté : « Il reste beaucoup de travail et des obstacles à surmonter, mais toutes les parties ont convenu que le Hamas ne participerait en aucun cas à la gestion de Gaza. Les avancées réalisées en deux semaines sont sans précédent dans l’histoire moderne. Elles renforceront durablement la sécurité d’Israël. »
Interrogé sur le rôle futur de l’Autorité palestinienne, il a répondu : « Nous sommes préoccupés par sa situation actuelle et estimons qu’elle nécessite une réforme.
À long terme, ce n’est pas le Hamas – ce n’est pas une organisation terroriste – qu’il faut voir à Gaza.
Nous devons travailler avec Israël et d’autres pays pour bâtir cette nouvelle structure. »
Il a également affirmé que l’UNRWA n’aurait aucun rôle futur à Gaza : « Il ne pourra plus y avoir ni tunnels, ni roquettes menaçant Israël. »
Sur la normalisation avec d’autres pays arabes
Enfin, Rubio a souligné : « Les Israéliens n’ont pas besoin qu’on leur explique les avantages de la normalisation. Nous étions proches d’un accord avant le 7 octobre.
Ce processus est bénéfique pour Israël et pour toute la région.
Je ne citerai pas de noms, mais plusieurs États en font déjà partie.
Ce que nous faisons ici crée un nouvel élan pour élargir les Accords d’Abraham. »



























