Israël doit éliminer l’appareil politico-religieux iranien !

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Par Frédéric Sroussi – Tribune Juive

Alors qu’une vingtaine de missiles viennent de frapper l’État juif ce jeudi 19 juin au matin – dont un s’abattant  directement sur le renommé hôpital Soroka de la grande ville du sud d’Israël Beer-Sheva -, force est de constater qu’Israël n’a toujours pas frappé le cerveau de la pieuvre iranienne : son échelon politico-religieux.

Israël, qui est en train de réaliser un exploit militaire tout bonnement re-mar-qua-ble (et même miraculeux) face à un ennemi implacable et fanatique, n’a toujours pas éliminé les personnalités politiques du régime : ses ministres, mais aussi et surtout son « Guide suprême », l’exalté barbare antisémite ayatollah Khamenei. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou (qui devrait rester dans l’histoire comme le Churchill israélien) a pourtant déclaré que l’élimination du dictateur accélérerait la mise à mort du régime terroriste. Mais, malheureusement, le Président américain Donald Trump – qui aura démontré quoiqu’il arrive par la suite son impéritie (et même sa lâcheté dès le début de cette guerre) – aurait mis plusieurs fois son véto à l’élimination par Israël du chef du régime de Téhéran.

Il est vrai que les dirigeants du monde n’ont jamais apprécié que l’on tue leurs homologues ennemis, préférant certainement se protéger d’un retour de bâton…

L’élimination des ministres iraniens – dont le Goebbels du régime Abbas Araghtchi – ainsi évidemment que celle d’Ali Khamenei devrait pourtant devenir un but de guerre en soi pour deux raisons essentielles : tout d’abord la disparition du dictateur laissera un vide impossible à combler tant ce dernier est le cerveau de toute la stratégie impérialiste iranienne depuis son accession au pouvoir en 1989 ; mais aussi parce que la disparition de Khamenei nous assurera que l’Iran ne pourra plus jamais être gouverné par un fanatique islamiste de son acabit. Pour les pleutres et/ou les antisémites qui font mine de s’inquiéter d’un possible «après-Khamenei», je désire les rassurer ici : lors d’une conversation en Israël avec un ancien chef d’antenne du Mossad à Téhéran, ce dernier me fit part de cette réflexion : « Tu sais Frédéric, me dit-il, il sera dur de trouver pire que ce régime pour lui succéder. »

La seconde raison qui nous pousse ici à vouloir annihiler la chaîne de commandement du pouvoir politico-religieux iranien est le risque, que nous ne pouvons pas nous permettre de courir, que des sites cachés de centrifugeuses restent encore inconnus des services israéliens. Je me base pour le dire sur l’article de Richard Nephew paru dans Bulletin of the Atomic  Scientists (17/06/25) dans lequel ce dernier écrit : « Les États-Unis et Israël doivent reconnaître que Fordow n’est pas la seule voie possible pour un programme d’armement nucléaire iranien. L’Iran pourrait disposer d’autres centrifugeuses, y compris sur des sites secrets, et probablement déjà en service. Le 12 juin, l’Iran a déclaré qu’il riposterait à l’adoption par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA d’une résolution constatant le non-respect par l’Iran de ses obligations conventionnelles en dévoilant une autre installation d’enrichissement secrète et « invulnérable ». L’Iran pourrait également disposer d’un stock de centrifugeuses supplémentaires qu’il pourrait installer ou utiliser rapidement, avec de l’uranium enrichi provenant d’autres régions du pays comme matière première. Détruire ou rendre Fordow inutilisable n’empêcherait pas l’Iran d’utiliser ces sites alternatifs pour potentiellement produire une ou plusieurs armes nucléaires.»

Seule, donc, la destruction de l’idéologie khomeyniste avec la disparition de son successeur et de ses ministres apportera une quasi certitude que le cauchemar mondial que représente le pouvoir des ayatollahs depuis 1979 aura disparu à jamais.

© Frédéric Sroussi 

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