Par Alain Sayada paru dans Israël-Actualités
Israël frappe. L’Iran accuse. L’Occident… se tait, mais se frotte les mains.
Alors que le régime des mollahs franchissait allègrement les lignes rouges de l’enrichissement nucléaire, que les centrifugeuses tournaient à plein régime à Ispahan et Fordow, et que les services de renseignement parlaient de 10 à 15 ogives prêtes dans les semaines à venir voir quelques jours à venir, qui a levé le petit doigt ? Personne.
Ce n’est ni Paris, ni Bruxelles, ni Washington qui ont neutralisé les cœurs nucléaires du régime.
C’est Israël, encore une fois seul au front, qui assume le risque, les représailles, la tempête diplomatique et la désinformation.
Mais ne nous y trompons pas. Si Jérusalem a frappé, ce n’est pas seulement pour sa propre sécurité.
C’est aussi pour l’Europe, pour les États du Golfe, pour l’équilibre stratégique du monde libre.
Un Iran nucléaire, c’est la fin du Moyen-Orient tel que nous le connaissons, et le début d’une dissuasion terroriste globale. Hezbollah, Houthis, Hamas, tous protégés par un parapluie atomique chiite ? Inacceptable.
Et pourtant, l’Occident regarde ailleurs, joue l’équilibriste, préfère le verbe creux des diplomates aux actes concrets. Pendant que les Ayatollahs avancent leurs pions, c’est Tsahal qui coupe les circuits.
On le sait, Israël paiera le prix : attaques sur le front nord, roquettes sur ses civils, diffamation dans les médias, condamnations « préoccupées » dans les chancelleries.
Oui, Israël fait le sale boulot.
Mais ce « boulot », c’est empêcher l’histoire de se répéter.
Car face à ceux qui parlent de paix pendant que les centrifugeuses continuent à tourner, il faut parfois savoir frapper.
Alain SAYADA
Jérusalem, 15 juin 2025