Israël traine la France en justice pour « antisémitisme »

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Israël poursuit le gouvernement français pour le refus « antisémite » face aux entreprises de défense israéliennes lors du Salon du Bourget

Le dirigeant d’une entreprise d’armement a déclaré que la décision de bloquer les expositions israéliennes rappelait « les jours sombres où les Juifs étaient exclus de la société européenne. »

Israël poursuit le gouvernement français en justice pour le traitement réservé à ses entreprises de défense lors du salon aéronautique de Paris-Le Bourget, affirmant que la décision de bloquer leurs expositions était « franchement antisémite ».

Les expositions de plusieurs sociétés israéliennes, dont Elbit, IAI et Rafael, ont été masquées par un grand mur noir après qu’elles auraient refusé une demande des organisateurs de retirer les « armes offensives » de leurs stands.

Cependant, l’ultimatum a été lancé, selon les Israéliens, à la demande du gouvernement français, ce qui a déclenché une dispute diplomatique qui semble désormais devoir aboutir devant les tribunaux. Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a déclaré : « Dès le début, nous avons donné des instructions claires qui ont été transmises aux Israéliens, à savoir : l’interdiction de l’exposition d’armes offensives à l’exposition du Bourget. »

Le ministère a affirmé que l’ambassade israélienne avait accepté ces conditions, mais cela a été démenti par la suite par des sources diplomatiques israéliennes, selon le Times of Israel.

Mais le ministère israélien de la Défense a accusé les Français de « se cacher derrière de prétendues considérations politiques pour exclure d’une exposition internationale les armes offensives israéliennes – des armes qui concurrencent les industries françaises ».

La motivation de cette interdiction n’était pas claire, mais les participants au salon – un salon commercial majeur fréquenté par l’industrie de la défense – ont rapporté que les stands montés par des entreprises de Turquie, de Chine et d’autres pays étaient autorisés à apparaître librement, seuls les stands israéliens étant bloqués.

Le général de division Amir Baram, directeur général du ministère de la Défense, a depuis confirmé qu’Israël déposait des « requêtes judiciaires » en relation avec ce désaveu. Il a qualifié la décision de bloquer les expositions israéliennes de « absolument et carrément antisémite » et a affirmé qu’elle représentait « une exclusion commerciale visant à empêcher les industries israéliennes prospères de concurrencer les industries françaises ». « Nous ne reculons pas. Nous déposons aujourd’hui des requêtes auprès du tribunal », a-t-il ajouté.

L’action française a également été critiquée par Boaz Levy, PDG d’IAI, qui a affirmé qu’elle rappelait « les jours sombres où les Juifs étaient segmentés de la société européenne ». Il a poursuivi : « Il semble que ces ordres viennent des plus hautes sphères de Paris.

« En tant que fils d’un survivant de l’Holocauste, je suis très troublé par le fait que, même pas 100 ans après l’Holocauste, notre peuple soit victime de discrimination en raison de sa religion. « Ce type de comportement n’est pas acceptable et constitue une discrimination à notre égard en tant qu’Israéliens et en tant que peuple juif, puisque tous les autres participants à ce salon aéronautique ne sont pas soumis à ces restrictions. »

Cette plainte fait suite à deux tentatives distinctes du président Macron visant à empêcher les entreprises israéliennes de participer à des salons d’armement l’année dernière, qui ont toutes deux été rejetées par les tribunaux français. À l’époque, le ministre de la Défense de l’époque, Yoav Gallant, avait qualifié ces affaires de « honte pour la nation française et les valeurs du monde libre ».

Les organisateurs du Salon du Bourget n’ont pas encore répondu publiquement à ces allégations, mais ont été contactés pour commentaires.

JForum.fr

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