Israël a-t-il réellement traversé une guerre sans laisser son économie à terre ? La question circule depuis la publication d’un classement annuel très commenté : en 2025, The Economist place Israël à la troisième position de sa liste des économies « les plus performantes » parmi plusieurs dizaines de pays majoritairement développés. Devant lui : le Portugal, désigné numéro un, et l’Irlande. Derrière ce podium, le message est clair : malgré le choc sécuritaire et politique de 2023, la machine économique israélienne a retrouvé une dynamique que peu d’observateurs prédisaient avec autant de vigueur.
Cette performance boursière ne suffit pas à elle seule à expliquer le classement, mais elle reflète un point central : l’économie israélienne s’est redressée plus vite que prévu après les perturbations de 2023 et une année 2024 plombée par l’incertitude, la mobilisation de réservistes et l’impact sur l’activité. À plusieurs reprises en 2025, des données conjoncturelles ont signalé un rebond marqué de la consommation, des exportations et de l’investissement, signe que la demande intérieure et la capacité d’innovation n’ont pas été durablement cassées. La vigueur du shekel, souvent considérée comme un thermomètre de la confiance, a également été un indicateur scruté de près.
Au-delà des courbes, un autre marqueur a alimenté les comparaisons internationales : le niveau de richesse par habitant. Selon les projections du FMI, le PIB par habitant d’Israël (en dollars courants) franchit le seuil des 60 000 dollars en 2025, au-dessus de la moyenne de la zone euro et de l’Union européenne. Pour un pays de taille modeste, sans ressources naturelles majeures, cette progression continue à étonner. Elle s’appuie sur un tissu de services à forte valeur ajoutée — notamment dans le numérique, la cybersécurité, la R&D et les technologies — qui conserve un poids déterminant dans les exportations.
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