La Cour suprême a gelé un budget de deux milliards de shekels destiné à l’éducation ‘harédith

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Scandaleux : la Cour suprême a gelé un budget de deux milliards de shekels destiné à l’éducation ‘harédith • Les visages de la discrimination et de l’exclusion

La juge de la Cour suprême Yael Wilner a gelé un budget de deux milliards de shekels • Environ un milliard de cette somme est destiné à l’éducation ‘harédith • Goldknopf : « Lapid (qui a présenté cette demande au tribunal) est mû par la haine des ‘harédim – ces fonds visaient à corriger une discrimination historique » • Tous les détails de la démarche judiciaire qui instaure un seuil nouveau et dangereux en matière de discrimination et d’exclusion du public ‘harédi • L’ordonnance empêche, à ce stade, le transfert effectif des fonds et jette une grande incertitude sur la mise en œuvre de la décision de la Commission des finances • La décision finale interviendra ultérieurement, mais il est d’ores et déjà clair qu’il s’agit d’une mesure à forte portée publique • Tous les détails de la démarche judiciaire qui établit un seuil nouveau et dangereux de discrimination et d’exclusion du public ‘harédi.

JDN – Eli Shapira

La juge de la Cour suprême Yael Wilner a émis ce soir (mercredi) une ordonnance provisoire spectaculaire gelant un budget d’environ deux milliards de shekels approuvé il y a quelques jours par la Commission des finances. Environ un milliard de shekels de ce montant est destiné aux établissements d’enseignement ‘harédim. Dans sa décision, Wilner a établi que, jusqu’à décision contraire, aucun transfert financier ne sera effectué en vertu de cette décision, laquelle fait l’objet d’un recours devant la Cour suprême déposé par des députés du parti Yech Atid. Le recours soutient que la décision a été prise illégalement et en violation des règles de budgétisation prévues par la loi.

Les transferts de fonds approuvés la semaine dernière par la Commission des finances comprenaient des montants importants destinés aux institutions ‘harédites et à l’éducation religieuse, ainsi que d’autres lignes budgétaires visant à mettre en œuvre des accords politiques. Parmi les transferts : 426 millions de shekels pour l’éducation indépendante, 360 millions pour le réseau Ma’ayan HaHinoukh HaTorani, 136 millions pour des institutions ‘haredites reconnues et non reconnues, et 151 millions pour des talmoudé Tora ‘harédim bénéficiant d’une exemption des matières fondamentales. En outre, 111 millions de shekels ont été alloués à l’Administration de l’éducation des implantations, conformément à la demande du parti du Sionisme religieux. Il s’agit de fonds prélevés sur la réserve budgétaire de l’État, une démarche qui suscite de vives critiques de la part de l’opposition.

À la suite de cette décision, le président de Yech Atid, Yair Lapid, et les membres de sa faction ont saisi la Cour suprême en affirmant que les transferts avaient été approuvés contrairement à la loi, en contournant les mécanismes de contrôle et de supervision budgétaire. Selon eux, il s’agit d’une injection de fonds à caractère politique, destinée à servir des intérêts sectoriels plutôt que l’intérêt général. Le recours demande l’annulation de la décision et le retour des fonds à la réserve budgétaire.

En réponse, le président de Judaïsme unifié de la Tora, le député Yits’hak Goldknopf, a réagi avec virulence en déclarant : « Yair Lapid prouve une fois de plus que le seul carburant qui l’anime est la haine des ‘harédim. Le recours devant la Cour suprême est une nouvelle tentative de porter atteinte aux droits fondamentaux de centaines de milliers de parents et d’enfants dont le seul “tort” est de vouloir préserver leur mode de vie et la tradition de leurs pères. » Selon lui, les fonds en question ont obtenu toutes les validations professionnelles et juridiques requises et visent à corriger une discrimination historique dans le financement des institutions exemptées et de l’enseignement reconnu non officiel.

L’ordonnance rendue ce soir empêche, à ce stade, le transfert effectif des fonds et place un grand point d’interrogation sur l’application de la décision de la Commission des finances. La décision finale sera rendue ultérieurement, mais il est déjà clair qu’il s’agit d’une mesure à large portée politique et publique : d’un côté, un combat judiciaire de l’opposition contre ce qu’elle considère comme une allocation sectorielle illégale ; de l’autre, un sentiment profond de discrimination au sein du public ‘harédi, qui voit dans cette démarche une nouvelle tentative de porter atteinte à ses droits et à ses institutions éducatives.

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