La députée qui admire les étudiants en Tora : « Je comprendrais que vous vous alliiez à la gauche »

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« Si vous vous alliez à la gauche, ils vous laisseront tranquilles. Les allocations et la question de la conscription disparaîtront de l’ordre du jour médiatique. Mais on m’a appris dès mon plus jeune âge que les orthodoxes sont mes frères les plus proches », déclare la députée Galit Distel. « Les érudits de la Tora sont l’âme du peuple juif. »

Emess

Galit Distel, députée du Likoud, exprime son soutien inattendu aux étudiants en Tora

Dans une interview accordée ce soir à l’avocat Avi Bloom sur la radio Kol Ha’haï, la députée Galit Distel (Likoud) a déclaré : « Les érudits de la Tora sont l’âme du peuple juif. Hier, à la Knesset, j’ai dit à tous ceux qui les attaquent : “ils sont en détresse”. Il y a un changement chez les orthodoxes, mais le problème vient de l’armée : elle n’est pas adaptée à eux.
Un homme ‘harédi de Bnei Brak ne connaît pas la réalité de Tsahal — les femmes, les jurons, la culture étrangère. La spiritualité est la première à tomber. Dans l’armée, il n’y a aucun respect pour la religion ; le mode de vie ‘harédi leur paraît vieux, étrange.
Tout groupe minoritaire mérite un respect démocratique. »

« La gauche vous utilise pour faire tomber la droite »

Distel poursuit : « La gauche — dans les médias, la justice, et toute l’élite — vous utilise de manière cynique pour faire tomber le gouvernement de droite. Même si une loi est adoptée, ils ne vous lâcheront pas : c’est un outil trop puissant pour renverser le gouvernement.
D’ailleurs, sous le précédent gouvernement de “changement”, ils n’ont pas fait passer de loi sur la conscription, parce que cela ne les intéressait pas vraiment. Lapid a dit à Porush et à Gafni : “Prenez tout ce que vous voulez, du moment que vous venez avec nous.” »

« Une alliance avec la gauche serait logique, mais je resterai à vos côtés »

Interrogée sur l’éventualité d’une alliance des partis orthodoxes avec la gauche, Distel a répondu : « D’un point de vue pragmatique, ce serait un choix logique et justifié : si vous vous alliez à la gauche, ils vous laisseraient tranquilles. Les allocations et la question du service militaire sortiraient du débat médiatique.
Mais on m’a appris depuis l’enfance que les ‘harédim sont mes frères les plus proches, et je me bats pour eux toute ma vie. Quand je vois combien c’est difficile, je comprends à quel point c’est encore plus difficile pour vous. »

« L’erreur de la droite dans la réforme judiciaire »

Distel revient enfin sur la crise de la réforme judiciaire : « Notre grande erreur a été de monter sur scène et de proclamer haut et fort : “Nous faisons un changement.” C’était une faute tactique. Cela devait se faire discrètement, sous le radar, peut-être même par des initiatives privées.
Il ne fallait pas en parler autant, ne pas donner à la gauche et à l’élite le pouvoir de lancer la guerre. Ce fut une erreur. »

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