La lettre de grâce adressée au président : des proches de Netanyahou ont participé à sa rédaction

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Des proches du Premier ministre Binyamin Netanyahou ont joué un rôle actif dans la rédaction de la lettre des ministres du Likoud adressée hier soir (mardi) au président de l’État, Yits’hak Herzog.
Dans cette lettre, les ministres appellent le président « à user de son autorité et de son statut constitutionnel pour mettre un terme au procès du Premier ministre », selon un rapport diffusé par Reshet Bet.

JDN

Une lettre soigneusement formulée

Le texte, rédigé avec prudence et sans mentionner explicitement le mot “grâce”, présente le procès de Netanyahou comme un facteur de “fracture profonde au sein du peuple” et souligne que nombreux sont ceux qui y voient une procédure judiciaire dirigée contre tout un camp politique, et non contre un homme seul.

Selon des sources au Likoud, Netanyahou ne prévoit pas de déposer lui-même une demande officielle de grâce, condition nécessaire à l’ouverture d’une procédure formelle auprès de la présidence.
Les initiateurs de la lettre espèrent cependant que le président Herzog prendra lui-même l’initiative de soulever la question, en s’adressant à la conseillère juridique du gouvernement, Me Gali Baharav-Miara, pour réexaminer l’accusation de corruption figurant dans l’acte d’accusation.

Réaction de la présidence et du monde juridique

L’entourage du président Herzog n’a pas réagi publiquement à la lettre.
Cependant, des sources juridiques ont précisé que sans demande officielle de grâce de la part du Premier ministre, le président n’a aucune autorité légale pour envisager une suspension ou une annulation de la procédure judiciaire en cours.

Un contexte judiciaire sensible

Cette initiative intervient alors que les audiences reprennent dans les dossiers dits “des affaires 1000 à 4000”, et en particulier l’affaire 4000 (Bezeq–Walla), dans laquelle Netanyahou est accusé de corruption, fraude et abus de confiance.

Soutien au sein du Likoud

Le Likoud n’a pas souhaité commenter officiellement la révélation.
Néanmoins, plusieurs ministres et députés du parti ont exprimé publiquement leur soutien à cette démarche : « La justice doit non seulement être rendue, mais aussi être visible », a déclaré l’un d’eux.

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