La promesse palestinienne rompue : le Parlement européen prévient – « Sans changement dans l’éducation, les financements seront gelés »

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Le Parlement européen a voté à une large majorité pour la suspension de l’aide financière à l’Autorité palestinienne, tant que les manuels scolaires palestiniens ne seront pas expurgés de contenus incitant à la violence et glorifiant le terrorisme. « Les enfants méritent une éducation fondée sur la paix, pas une qui encourage le djihad », ont déclaré plusieurs députés. L’Autorité palestinienne avait déjà promis des réformes – mais a rédigé un nouveau programme scolaire à Gaza incitant au meurtre.

Ynet

Dans un geste significatif, le Parlement européen a condamné une sixième année consécutive l’utilisation par l’Autorité palestinienne et l’UNRWA de manuels contenant, selon le texte adopté, de l’antisémitisme, des appels à la haine, de la glorification du terrorisme et de l’incitation à la violence.

Le Parlement exige que le financement soit gelé tant que les manuels :

  • ne seront pas conformes aux standards de l’UNESCO,

  • ne seront pas débarrassés de toute forme d’antisémitisme,

  • et ne cesseront pas d’inciter à la haine.

Une exigence inédite de calendrier a aussi été fixée : les réformes doivent être mises en œuvre avant la rentrée scolaire de septembre. L’aide européenne sera désormais conditionnée à la modification effective des manuels scolaires.

La décision a été votée par 443 voix pour, 202 contre et 21 abstentions, malgré les tentatives de certains groupes de gauche de supprimer ou d’atténuer le texte, en coopération avec l’UNRWA et l’Autorité palestinienne. Une image tirée du rapport d’IMPACT-se montre une institutrice enseignant avec une poupée devant un tableau glorifiant l’attaque du 7 octobre, intitulée « Déluge d’Al-Aqsa ».

Déjà en juillet 2024, la Commission européenne avait officiellement conditionné son aide à des réformes éducatives. Mais selon un rapport d’IMPACT-se publié en mars, non seulement les promesses n’ont pas été tenues, mais un tout nouveau programme d’études a été créé à Gaza, avec des contenus violents, des appels au meurtre de civils, de l’antisémitisme flagrant et l’encouragement du djihad.

Par ailleurs, le Parlement a décidé qu’aucun fonds européen ne devra être attribué à des individus ou entités liés à des organisations terroristes, en rappelant que des employés de l’UNRWA ont été impliqués dans les atrocités du 7 octobre. Il appelle donc à confier l’aide à d’autres partenaires fiables, tels que l’OMS, le PAM ou l’UNICEF.

Des députés de tous bords politiques, y compris du centre-gauche, ont exprimé leur rejet de l’éducation à la haine. Niklas Herbst (PPE), président de la commission du budget, a déclaré : « Les manuels palestiniens ne peuvent pas promouvoir la violence, ni propager la haine ou l’antisémitisme. Il est de notre responsabilité d’assurer que les fonds européens servent à la coexistence, aux droits humains et à la compréhension mutuelle. »

Sabrina Pignedoli (S&D), membre de la commission de l’éducation, a ajouté : « L’éducation est le fondement de toute génération. Elle doit reposer sur la paix et le respect de la dignité humaine. Le Parlement a envoyé un message clair : nous ne détournerons pas le regard quand des enfants sont exposés à la haine. »

Joachim Schuster (Renew Europe) a dit : « La haine et l’incitation ne doivent figurer dans aucun manuel. Les enfants méritent une éducation fondée sur la paix et le respect – pas une qui cultive la violence. »

Bert-Jan Ruissen (ECR, Pays-Bas) a rappelé : « L’éducation financée par les contribuables européens doit refléter nos valeurs fondamentales : paix et respect mutuel, et non haine. »

Marcus Sheff, directeur d’IMPACT-se : « On ne peut tolérer que l’argent des contribuables européens finance un système éducatif palestinien qui nourrit la haine extrême et la violence atroce que nous avons vue le 7 octobre. »

Enfin, Éric Agassi, directeur adjoint de l’institut à Londres : « Cela fait six ans que le Parlement affirme l’absence de changement positif dans l’éducation palestinienne. Il est temps que la Commission européenne ne se contente plus de promesses vagues, mais exige des preuves concrètes. L’enjeu est la crédibilité : sans preuves, libérer de nouveaux fonds serait irresponsable. »

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