Tsahal : Israël ne bloque pas l’aide humanitaire à Gaza
Selon des organisations humanitaires internationales, Israël a mis en place un nouveau système d’enregistrement exigeant un contrôle de sécurité pour les employés palestiniens, ce qui, selon elles, retarde l’entrée de l’aide. Israël nie ces allégations, affirmant que ce système vise à empêcher le Hamas d’exploiter l’aide.
par Lilach Shoval
Les signataires affirment que des millions de dollars de fournitures humanitaires, notamment de la nourriture, des médicaments, de l’eau et du matériel d’urgence, sont stockés dans des entrepôts en Jordanie, en Égypte et dans la ville israélienne d’Ashdod. Ils affirment que ces blocages découlent d’un nouveau mécanisme d’enregistrement introduit en mars, qui exige la soumission de listes d’employés palestiniens à des contrôles de sécurité. Ils qualifient ces exigences d’illégales, dangereuses pour la sécurité du personnel, préjudiciables à l’indépendance des organisations humanitaires et visant à limiter l’action humanitaire.
COGAT : La réalité est tout autre
Le Coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT) a fermement démenti ces allégations, affirmant qu’Israël s’efforce de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, tandis que l’organisation terroriste Hamas cherche à exploiter cette aide pour renforcer sa puissance militaire et renforcer son contrôle sur la population. « Cela se fait parfois sous le couvert de certains groupes d’aide internationaux, consciemment ou non », a déclaré le COGAT.
En réponse, les services de défense israéliens ont mis au point un nouveau mécanisme d’entrée de l’aide afin de garantir que celle-ci parvienne à la population plutôt qu’au Hamas. Dans le cadre de ce système, les organisations doivent se soumettre à un processus d’enregistrement structuré, incluant la fourniture d’une liste de leur personnel basé à Gaza pour un contrôle de sécurité préalable.
Le COGAT a souligné que le processus d’enregistrement repose sur des critères professionnels et sécuritaires clairs, destinés à préserver l’intégrité des efforts humanitaires et à prévenir l’infiltration terroriste. « Il s’agit d’un processus transparent et clair, présenté à l’avance à toutes les organisations », précise le communiqué.
Le refus de certaines organisations humanitaires de partager les informations requises et de coopérer soulève « de sérieuses inquiétudes quant à leurs intentions et à la possibilité de liens entre l’organisation ou ses employés et le Hamas », a déclaré le COGAT.
En revanche, près de 20 organisations internationales ayant respecté la procédure acheminent régulièrement de l’aide à Gaza, en pleine coopération avec Israël. À titre de preuve, le COGAT a constaté qu’environ 300 camions d’aide humanitaire entrent chaque jour dans la bande de Gaza, via des organisations enregistrées.
Le COGAT a souligné que les retards présumés dans l’acheminement de l’aide se produisent « uniquement lorsque les organisations choisissent de ne pas respecter les exigences de sécurité visant à empêcher l’implication du Hamas ». Au lieu de s’opposer au processus et de publier des déclarations, le COGAT a appelé toutes les organisations internationales souhaitant envoyer de l’aide à Gaza « à agir en toute transparence, à finaliser l’enregistrement et à s’assurer que l’aide parvienne aux habitants, et non au Hamas ».