L’accord entre Tsahal et les orthodoxes : « Cessez de faire du bruit – et nous n’arrêterons pas les déserteurs »

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Un haut responsable des partis ‘harédim a confié à Walla qu’il existe des « ententes discrètes » entre Tsahal et la direction orthodoxe : « Vous n’organisez pas de manifestations ni de tapage – et nous n’arrêterons pas les déserteurs ». Selon lui, ces arrangements reposent sur le fait qu’aucune des deux parties ne souhaite une escalade. C’est la raison pour laquelle les arrestations préventives de jeunes soumis à la conscription ont cessé.

Walla – Photo : Flash 90

Il convient de souligner que l’approche du leader lituanien, le rav Dov Landau, est pragmatique – orientée vers un résultat. Pour lui, tant qu’il n’y a pas d’arrestations, il n’y a pas lieu de mener des combats publics comme des manifestations. Du moment que « la prunelle de leurs yeux » – à savoir la possibilité pour les jeunes hommes d’étudier à la Yechiva – n’est pas menacée, on peut vivre avec cet état de fait. L’approche du rav Landau est claire : la lutte des lituaniens vise uniquement à éviter les arrestations actives menées par la police militaire. Si des jeunes soumis à la conscription se présentent d’eux-mêmes aux autorités, par exemple en voulant voyager à l’étranger, ils seront aidés, mais on ne mènera pas de batailles publiques pour eux.

Entre-temps, les discussions sur la conscription des ‘harédim ont repris aujourd’hui (jeudi) au sein de la Commission des affaires étrangères et de la défense. Dans les partis ‘harédim, on voit en Boaz Bismuth une figure capable d’apporter une solution au problème, tout en comprenant qu’il faudra faire des concessions pour que la loi passe l’épreuve de la Cour suprême.

Le président de la Commission, l’élu du Likoud Boaz Bismuth, promeut un nouveau plan pour gérer la crise de la loi sur la conscription. Selon ce plan, dévoilé pour la première fois par Walla, en raison du besoin urgent et immédiat de nouveaux soldats et de la lenteur du processus législatif, un « règlement d’urgence » serait mis en place pour une durée d’un an. Dans ce cadre, un certain nombre de jeunes seraient enrôlés immédiatement en fonction des besoins de Tsahal, tandis que les sanctions imposées par la conseillère juridique du gouvernement – notamment les arrestations et les coupes budgétaires aux Yechivoth – seraient gelées jusqu’à la fin de cette période d’urgence.

Bismuth a présenté cette idée lors de ses rencontres avec les représentants ‘harédim et les réservistes. Les ‘harédim accepteraient, dans ce cadre d’urgence, l’enrôlement d’un certain nombre de jeunes « selon les besoins de l’armée », sans préciser de chiffres exacts, en échange du gel des sanctions concernant les arrestations de déserteurs et le financement des yeshivot.

Réponse du porte-parole de Tsahal : « Le corps de la police militaire mène des actions d’application de la loi contre les insoumis et les déserteurs, conformément à la loi. »

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