Le Coordinateur des opérations gouvernementales dans les Territoires (COGAT) a rejeté catégoriquement le rapport de l’OCHA sur la situation humanitaire à Gaza • « L’ONU ignore que le Hamas utilise ses civils comme boucliers humains » • La réponse contient des données contradictoires sur les autorisations de coordination et l’activité humanitaire.
JDN – Zaav Gur Arye
Le Coordinateur des opérations gouvernementales dans les Territoires (COGAT) a publié une sévère réaction au rapport de l’ONU sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza, rendu public cette semaine par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Dans sa réponse, on affirme que « les rapports de l’OCHA sur Gaza sont trompeurs, pleins d’informations déformées, et surtout — omettent un contexte important ».
Les allégations de l’ONU
Dans le rapport publié, l’ONU affirme que la situation humanitaire à Gaza est catastrophique. Le document décrit d’importantes frappes aériennes sur la ville de Gaza, y compris sur des tentes et des immeubles d’habitation, la fermeture d’établissements de santé, une pénurie sévère de nourriture et d’eau, et des restrictions sur les mouvements de l’aide humanitaire. Selon le rapport, entre le 17 et le 24 septembre, 357 Gazaouis ont été tués et 1 463 ont été blessés.
Le rapport affirme que seules 37 % des demandes de coordination soumises par des acteurs humanitaires ont été approuvées, et décrit une baisse de 58 % du nombre de camions collectés entre le 12 et le 22 septembre par rapport à la période précédente. L’ONU fait également état de la fermeture de quatre hôpitaux dans le nord de Gaza depuis le début septembre, ainsi que de la mise hors service de 16 points médicaux et de 11 centres de soins primaires dans la ville de Gaza.
La réponse israélienne : « six points de distorsion »
Le COGAT a présenté six points principaux où, selon lui, le rapport mensonger et trompeur :
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Ignorer l’usage des civils par le Hamas comme boucliers humains : « Tsahal opère dans la ville de Gaza contre le bastion terroriste du Hamas. L’ONU a choisi d’ignorer le fait que le Hamas utilise ses civils comme boucliers — et en plus l’accentue », écrit la réponse. Le COGAT ajoute que le rapport omet la raison des opérations israéliennes dans la ville de Gaza : « Les 48 otages qui sont encore détenus à Gaza ».
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Ignorer les efforts humanitaires : « Le rapport ignore totalement les mesures que nous menons en coopération avec l’ONU, y compris avec l’OCHA, des actions humanitaires comprenant des aménagements d’infrastructures dans le sud de Gaza, l’ouverture de corridors, l’extension d’hôpitaux, et plus encore », est-il précisé.
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Données de coordination erronées : Le COGAT rejette les chiffres de coordination présentés par l’ONU. Selon la réponse, entre le 17 et le 23 septembre, 82 demandes de coordination ont été soumises, « près de 80 % ont été approuvées, dont plus de 20 % ont été annulées par l’ONU lui-même ! » Il est ajouté qu’« il existe des coordinations qui se font en dehors des canaux de l’ONU. L’ONU ne les compte pas et ne les mentionne même pas. »
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Pourquoi le passage d’al-Anbé (Allenby) a été fermé : « N’oubliez pas : le passage d’al-Anbé a été fermé après qu’un terroriste jordanien ait abattu deux soldats de Tsahal qui étaient postés pour escorter des camions humanitaires vers Gaza. Malgré cela, nous avons mené un grand effort pour permettre aux équipes humanitaires de traverser », indique la réponse.
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L’ampleur de l’aide de l’ONU : « Moins de 30 % de toute l’aide qui entre ces jours-ci provient de l’ONU. Si la situation est aussi grave que décrite, pourquoi ne coordonne-t-on pas davantage ? » s’interroge le COGAT.
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Le rapport IPC prouvé comme mensonger : « Le rapport IPC a depuis longtemps été prouvé comme faux et non fiable. Pourquoi l’ONU fait-elle encore écho à ses conclusions alors que la situation sur le terrain est tout autre ? » conclut la réponse.
Critique générale des rapports onusiens
Le COGAT conclut : « Les rapports de l’OCHA — de l’ONU — sont trompeurs, omettent un contexte important et ne représentent pas l’image complète sur le terrain. L’ONU doit le reconnaître, et le monde aussi. »
Il convient de noter que, pendant le conflit, Israël a régulièrement critiqué la présence et le rôle des agences de l’ONU à Gaza, y compris en accusant certains organismes d’avoir coopéré avec le Hamas et de manquer de neutralité. Par le passé, des allégations ont été formulées selon lesquelles des employés de l’UNRWA auraient participé à des attaques dans la zone frontalière et que plusieurs infrastructures onusiennes à Gaza auraient été utilisées par le Hamas à des fins militaires.