Le « discours des chèvres » de Ben Gvir : « Les Américains ont-ils officiellement commencé à gérer Israël sans nous en informer ? »

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Le discours houleux d’Itamar Ben Gvir, qui fera sans doute date : « Les centaines de martyrs de Tsahal ne sont pas des chèvres, les milliers de soldats blessés et handicapés de Tsahal ne sont pas des chèvres, les habitants du sud qui vivent des années et des années sous le feu ne sont pas des chèvres. Les citoyens d’Israël sont pas des chèvres, et moi, M. le Premier Ministre, je ne suis pas non plus une chèvre ! »

JDN – Benjamin Berger

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a prononcé aujourd’hui (mercredi) un discours houleux devant le plénum de la Knesset, qu’il a qualifié de « discours des chèvres », au cours duquel il a menacé une nouvelle fois de dissoudre le gouvernement en cas d’accord de promiscuité avec l’organisation terroriste Hamas.

Le discours complet :

« Monsieur le Président, mes chers collègues de la Knesset,

Cette semaine, nous avons entendu dans les médias toutes sortes de fuites et de briefings, avec des chiffres exagérés et illusoires, sur ce qu’Israël est censé donner au Hamas, cette organisation nazie, dans le cadre d’un accord de libération des otages.

Il s’agissait apparemment d’une « chèvre » (au sens où cela est pris en hébreu, une sorte de blague), le but de cette libération étant d’ouvrir la voie à un accord moins sérieux, mais toujours un accord de promiscuité à tous points de vue.

Je veux dire, à partir de ce stade, sans équivoque : Monsieur le Premier ministre, les centaines de martyrs de Tsahal ne sont pas des chèvres, les membres des familles des martyrs ne sont pas des chèvres, les milliers de soldats blessés et invalides de Tsahal ne sont pas des chèvres, les habitants du sud qui vivent sous le feu depuis de nombreuses années ne sont pas des chèvres, les citoyens d’Israël ne sont pas des chèvres et moi, Monsieur le Premier ministre, je ne suis pas non plus une chèvre.

Et donc, je le dis ici, depuis cette tribune honorable, de la manière la plus explicite : nous ne permettrons pas une situation où le Hamas gagne ici.

Nous n’accepterons pas un accord dont le but serait la victoire du Hamas et la perpétuation du terrorisme. Plus de 500 martyrs de Tsahal ne sont pas tombés en vain.

Nous ne permettrons pas que la menace du Hamas contre les habitants du sud perdure, nous ne permettrons pas que des milliers d’assassins soient libérés de prison. On n’a pas encore fini de compter les attaques des libérés de l’accord Shalit. Je dis ces choses, pour que personne n’ait un doute, n’a-t-on donc rien appris de l’effondrement du concept ? N’avons-nous pas tiré une leçon de l’accord Shalit ?

J’ai entendu la réponse de la Maison Blanche, selon laquelle « Netanyahou peut parler pour lui-même, mais les négociations progressent ».

Les Américains ont officiellement commencé à gérer le gouvernement israélien sans l’en informer ?

Par conséquent, même « l’apparence » officielle comme si c’était le gouvernement israélien qui prenait les décisions, nous sommes déjà en train de perdre. Nous ne deviendrons pas une république bananière, c’est peut-être ce que veut la gauche ici. Peut-être qu’ils veulent que le président Biden nous piétine.

Quiconque pense créer du brouillard ici, puis, dans les trois heures, précipiter une réunion du cabinet et confirmer sous la pression « l’affaire est conclue », se trompe.

Le public ne sera pas d’accord, nous ne serons pas d’accord. Je le dis très clairement, nous avons l’obligation morale de restituer les personnes enlevées. Mais nous avons un devoir tout aussi moral : assurer la sécurité des citoyens d’Israël, nous devons nous assurer que le 7 octobre prochain n’arrivera pas. Assurez-vous qu’il sera possible de replier les batteries Iron Dome depuis le sud.

Supprimer complètement la menace du Hamas, ne pas lui laisser le contrôle de la zone, ne pas la renforcer avec des milliers de terroristes, ne pas laisser son axe d’approvisionnement logistique, qui est l’axe de Philadelphie, sous le contrôle du Hamas.

Nous sommes maintenant à un moment historique, nous pouvons éliminer ce monstre nazi qui a poussé dans notre jardin.

Le véritable leadership regarde des années à l’avance, comprend le sens de ses actions et n’agit pas selon les pressions et les impulsions, pas même celles de nos bien-aimés amis des États-Unis.

Je le dis ici de la manière la plus explicite : si nous manquons cette heure de remise en forme, et au lieu de l’éliminer – de la renforcer, ce gouvernement n’aura pas le droit d’exister. Je le répète et je le dis explicitement : un accord de promiscuité vaut la dissolution du gouvernement. Et je m’attends et je crois que mes amis du gouvernement et le Premier ministre s’opposeront à un accord de promiscuité. Ils nous ont déjà apporté toutes sortes de transactions et de problèmes. Nous devons apporter une réalité différente à l’État d’Israël et nous ne devons pas manquer cette occasion unique.

Merci ».

1 Commentaire

  1. Bravo un discours d’un chef d’Etat, Biden a rendu un service en disant ce que tout le monde savait que des canaux directs existent entre son administration et la Junte.

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