Tensions croissantes à Gaza
L’armée israélienne redouble de vigilance face à ce qu’elle considère comme un risque accru de débordement à sa frontière sud. Selon une évaluation sécuritaire récente relayée par des sources militaires, le Hamas chercherait à mobiliser massivement des civils gazaouis pour franchir la frontière séparant la bande de Gaza d’Israël. Cette crainte s’est matérialisée lors de réunions de haut niveau au sein de l’état-major de Tsahal, où les hypothèses de soulèvements civils dirigés ont été sérieusement étudiées.
Dans ce contexte tendu, l’armée israélienne a mobilisé des unités de réserve supplémentaires et renforcé ses capacités de renseignement sur le terrain. Parallèlement, les règles d’engagement, en particulier les consignes de tir, ont été précisées pour les commandants de haut rang. Ces mesures visent à contenir tout mouvement de masse vers la frontière, qui pourrait dégénérer en affrontements violents.
Des agents armés affiliés au Hamas auraient été positionnés près des itinéraires menant aux centres de distribution, dans le but de dissuader les civils de s’y rendre. Des cas de tirs à balles réelles ont été signalés contre des personnes tentant d’accéder à l’aide. En dépit de ces actes d’intimidation, de nombreux habitants ont réussi à contourner les obstacles pour recevoir leur ration.
Cette résistance populaire souligne un point crucial : le Hamas ne semble plus jouir du monopole de l’autorité dans l’ensemble de la bande de Gaza. Un responsable israélien du renseignement a d’ailleurs affirmé que de nouveaux points de distribution seraient mis en place, afin d’élargir la portée de l’aide et de répondre à la demande croissante. Ce responsable est toutefois resté silencieux sur l’identité des financiers du programme humanitaire.
Autre difficulté : l’obstruction présumée de l’acheminement de camions d’aide. Depuis plus d’une semaine, près de 390 camions stationnés au point de passage de Kerem Shalom n’ont pas été transférés vers le centre de Gaza. Selon une source sécuritaire impliquée dans la logistique humanitaire, le Hamas exercerait une pression directe sur les représentants de l’ONU pour qu’ils retardent ou bloquent le convoi.
Initialement, les agences onusiennes auraient invoqué des contraintes juridiques pour justifier leur inaction. Mais d’après les services israéliens, il s’agirait plutôt de prétextes, destinés à masquer les pressions subies. L’objectif du Hamas, selon ces mêmes sources, serait de compromettre les efforts de distribution orchestrés par la société américaine et ainsi conserver un certain contrôle sur la population.
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