Le Hezbollah se réarme : un an après le cessez-le-feu, Israël perd patience

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Des renseignements israéliens et arabes révèlent que l’organisation restaure son arsenal d’armes et recrute de nouveaux combattants, en violation de l’accord de cessez-le-feu.
Depuis la signature de cet accord, Israël a mené plus de 1 000 frappes contre le Hezbollah.
« Si Beyrouth continue d’hésiter, Israël pourrait agir unilatéralement », avertissent des sources diplomatiques.

JDN

Reconstitution de l’arsenal

L’organisation chiite libanaise, soutenue par l’Iran, reconstruit ses dépôts d’armes et ses effectifs, gravement touchés lors du précédent conflit. Cette reconstruction enfreint directement les clauses de l’accord de cessez-le-feu et augmente le risque d’une reprise des hostilités avec Israël, selon des informations issues de services de renseignement israéliens et arabes.

Les données recueillies montrent que le Hezbollah se réarme en roquettes, missiles antichars et artillerie.
Une partie de ces armes transite par les ports libanais et par des routes de contrebande via la Syrie — affaiblies, mais encore actives.
Parallèlement, le Hezbollah produit lui-même de nouvelles armes.

« Du désarmement au réarmement »

Ce réarmement remet en cause l’accord qui avait mis fin à l’opération “Flèches du Nord”, menée par Israël contre le Hezbollah il y a environ un an.
Selon cet accord, le Liban devait entamer le désarmement du Hezbollah dans certaines zones du sud du pays, avant d’étendre ce processus à tout le territoire, conformément à un précédent engagement.
Mais l’organisation refuse, arguant que son armement est nécessaire à la défense de la souveraineté libanaise.

Israël, qui a fourni des renseignements à Beyrouth et mené plus de 1 000 frappes ciblées depuis la signature de l’accord en novembre dernier, manifeste désormais son exaspération.
Des responsables israéliens cités par le Wall Street Journal dénoncent un glissement rapide de la situation : « En quelques mois, nous sommes passés du désarmement du Hezbollah à son réarmement ».

Avertissement américain

« Si Beyrouth continue d’hésiter, Israël pourrait agir de manière unilatérale — et les conséquences seraient graves », a déclaré en octobre Tom Barrack, ambassadeur des États-Unis en Turquie et émissaire américain auprès du Liban et de la Syrie.

Appels à la patience du côté libanais

Des dirigeants libanais, par l’intermédiaire de médiateurs arabes et américains, demandent à Israël de faire preuve de patience et se disent prêts à renforcer la coopération en matière de renseignement et de coordination, bien que les deux pays soient encore officiellement en état de guerre.

Dans une interview accordée en octobre à une chaîne affiliée au Hezbollah, Naïm Qassem, actuel chef de l’organisation, a déclaré qu’il devait exister une coordination entre l’armée libanaise et le Hezbollah, tout en rejetant toute tentative de désarmement du mouvement.
Il a ajouté que le Hezbollah souhaitait éviter une nouvelle guerre avec Israël et s’était abstenu de toute riposte militaire aux frappes israéliennes menées au Liban depuis la trêve.

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