Dans une interview accordée à Kan Reshet Bet, Hagai Angrest, le père de l’otage libéré Matan Angrest, a raconté : “C’est un enfant qui n’arrive pas à croire qu’il peut boire de l’eau, ou qu’il peut choisir parmi l’abondance de nourriture sur la table. Là-bas, ils n’avaient absolument rien.”
Selon lui, Matan leur a dit : “Si les terroristes avaient compris à quel point mes blessures étaient graves, ils m’auraient exécuté en route vers Gaza.”
Kan ‘hadachoth
“Il priait trois fois par jour avec un sidour obtenu d’un dirigeant du Hamas”
Deux jours après son retour de captivité, Hagai Angrest a révélé : “Il priait trois fois par jour grâce à un sidour qu’il a demandé à ses geôliers, et qu’il a reçu d’un haut responsable du Hamas.
Il a été déplacé d’un endroit à un autre.
Ses conditions étaient beaucoup plus dures, il a subi davantage de tortures — c’était un soldat qui s’était battu contre eux.”
“C’est un miracle qu’il marche à nouveau”
“Nous le regardons et nous lui disons : ‘Tu es un miracle, nous n’arrivons pas à croire que tu marches à l’hôpital.’
Matan est un garçon très fort.
Il veut absolument connaître le sort de chacun des membres de son unité, il vit encore avec eux en pensée.
Il admire Daniel Peretz, qu’il considère comme un véritable héros pour ce qu’il a fait pendant le combat.”
“Nous devons le reconstruire”
“Il a vécu un enfer, mais dans l’ensemble, il va bien et continue de se renforcer.
Nous allons réparer les dégâts.
On voit sur lui les traces des combats du 7 octobre : la plupart de ses blessures n’ont pas été soignées et certaines plaies importantes sont restées ouvertes pendant plusieurs mois.”
Hagai raconte encore : “C’est un enfant qui n’arrive pas à croire qu’il peut boire, qu’il peut choisir quelque chose à manger…
Là-bas, ils étaient complètement brisés.
Nous devons le reconstruire.
Il ne sait rien de la situation actuelle.
Il reçoit beaucoup d’informations en peu de temps et demande qu’on ralentisse le rythme.”
“Ils étaient des héros”
Selon son père, Matan a bien compris l’assaut du 7 octobre contre le poste militaire : “Il décrit ce qui s’est passé : ce sont des héros.
Il a renversé plusieurs terroristes avec un véhicule, ils en ont tué beaucoup.
Ils savaient quelle serait l’issue.
Il savait qu’il avait survécu, tandis que ses trois camarades d’équipe étaient tombés au combat.
Il nous a dit : ‘Si les terroristes avaient su à quel point j’étais blessé, ils m’auraient tué dès le trajet vers Gaza.’”
“Un jour très difficile”
Après l’identification du corps de Tamir Nimrodi, un otage considéré jusque-là comme vivant, Hagai a ajouté : “La famille Nimrodi est très proche de nous.
Nous avons reçu cette nouvelle terrible ce matin.
Nous espérions pouvoir serrer dans nos bras Alon Herut et Tamir ensemble…
C’est un jour extrêmement difficile.”