Le régime iranien en panique : « S’ils répliquent – ils risquent de perdre le pouvoir »

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Des chercheurs de l’INSS estiment que l’attaque américaine place le régime iranien face à un dilemme existentiel dangereux.

Be’hadré ‘Harédim – Meir Guilboa’

Quelques heures après l’attaque américaine massive contre les installations nucléaires iraniennes, les chercheurs de l’Institut d’études sur la sécurité nationale (INSS) dressent un tableau complexe de la situation du régime iranien : d’un côté, un choc profond et une perte de contrôle ; de l’autre, une tentative de projeter une image de résilience tout en éloignant les États-Unis du conflit.

Raz Zimmet, chercheur principal sur l’Iran, affirme que « le régime iranien se trouve dans une position de faiblesse sans précédent », non seulement à cause des dommages subis à ses capacités, mais aussi en raison de la crainte qu’un nouvel incident le confronte à une menace existentielle réelle. Selon lui, une riposte sévère de l’Iran pourrait compromettre totalement sa survie.

Eldad Shavit, expert des États-Unis, met en garde : Washington aspire désormais à un accord – mais se prépare également à une escalade, surtout s’il s’avère que l’Iran conserve des capacités nucléaires. « Le dilemme autour d’une poursuite de l’intervention militaire s’intensifiera si l’Iran persiste dans son refus de coopérer ».

Sima Shine avertit également que l’Iran pourrait adopter des mesures diplomatiques extrêmes, comme l’expulsion des inspecteurs de l’AIEA ou un retrait du TNP, tout en envisageant une escalade maritime via les Houthis ou des frappes ciblées contre Israël – jusqu’à une trêve, qu’elle soit volontaire ou imposée.

Danny Citrinowicz appelle à la prudence : il est possible que l’Iran ait eu le temps d’évacuer une partie de l’uranium enrichi et des centrifugeuses d’Ispahan, ce qui pourrait lui laisser une capacité nucléaire résiduelle malgré l’attaque.

Aux États-Unis, explique Avishai Ben-Sasson-Gordish, cette attaque ravive des souvenirs mitigés des conflits en Irak et en Afghanistan, mais une réussite diplomatique pourrait en faire une victoire importante pour Trump sur la scène internationale.

Sur le plan international, Galia Lavi rapporte que la Chine réagit avec retenue et devrait se contenter de condamnations symboliques, sans s’impliquer davantage aux côtés de l’Iran. Rami Daniel ajoute que les Européens expriment à la fois une satisfaction face à la frappe sur le programme nucléaire, et une inquiétude face à une possible escalade qui pourrait élargir la menace.

Même la Turquie hésite : selon Galia Lindenstrauss, le président turc est confronté à un dilemme – entre le soutien qu’il a jusqu’à présent apporté à l’Iran, et la volonté de ne pas compromettre ses relations avec Trump. Il pourrait jouer un rôle dans une médiation vers un accord.

Le constat est clair : le régime iranien tente de survivre à la plus grave secousse depuis la guerre Iran-Irak. Les prochaines heures pourraient décider de son avenir.

1 Commentaire

  1. Pour faire simple : la mollahrchie capitule ou disparait.
    À moins qu’elle ne capitule et disparaisse.
    Chine, Russie ou Turquie sauront toujours s’entendre avec un gouvernement, quel qu’il soit, en Iran.
    Business is business.

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