
Le réseau Kilowat, avec l’aide de dizaines de pays, est venu à l’aide du Mossad en Europe

Selon un rapport publié au Royaume-Uni, des pays occidentaux ont fourni au Mossad des informations ayant servi à l’élimination de terroristes. Des documents classifiés récemment révélés montrent qu’une coalition secrète de 18 services de renseignement occidentaux a transmis des renseignements cruciaux au Mossad. Ces assassinats faisaient suite à l’attentat terroriste des Jeux olympiques de Munich, au cours duquel 11 athlètes israéliens ont été tués.
Israël Hayom
Des documents classifiés révèlent que des pays occidentaux, dont le Royaume-Uni, les États-Unis, la France et la Suisse, ont transmis au Mossad des informations de renseignement dans les années 1970, permettant d’identifier, de surveiller et d’éliminer les responsables du massacre des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich. L’information a été rapportée ce matin (mercredi) par le quotidien britannique The Guardian.
Ces informations provenaient d’un système secret jusqu’alors inconnu, appelé « Kilowatt », qui fonctionnait sans aucun contrôle politique. Le rapport note également qu’il y eut des erreurs d’identification et des actions menées sur la base de renseignements occidentaux erronés.
Le premier terroriste éliminé dans le cadre de l’opération, connue sous le nom de « Colère de D' », était Wael Adel Zwaiter, l’un des chefs du groupe Septembre Noir en Europe, impliqué notamment dans une tentative d’attentat contre un avion d’El Al. Selon les informations issues du réseau Kilowatt, Israël avait été averti à plusieurs reprises par les services de renseignement occidentaux que Zwaiter fournissait des armes et un soutien logistique à Septembre Noir.
Une autre affaire emblématique évoquée dans l’article concerne Ali Hassan Salameh, chef de Septembre Noir. Le renseignement britannique aurait fourni au Mossad la photo de Salameh, principal responsable du massacre. En juillet 1973, les agents du Mossad crurent l’avoir identifié à Lillehammer, en Norvège, en se basant sur la photo transmise par le MI5. Ils éliminèrent en réalité un autre homme : Ahmed Bouchiki, un Marocain sans lien avec le terrorisme.
Les agents du Mossad furent arrêtés par les autorités norvégiennes et condamnés à des peines de prison, dans ce qui fut ensuite connu sous le nom de « l’affaire de Lillehammer ».
Ces révélations mettent en lumière la coopération clandestine et soutenue entre le Mossad et de nombreux services occidentaux dans les années qui ont suivi l’attentat de Munich, tout en rappelant les dérives possibles de telles opérations dans l’ombre du droit international.