Les avertissements transmis à l’Australie et l’évaluation qui se renforce : l’Iran serait responsable du massacre

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Ces derniers mois, Israël a transmis des avertissements selon lesquels l’Iran préparait des infrastructures en vue de frapper la communauté juive. Selon les renseignements recueillis, Téhéran aurait fait passer clandestinement des armes et créé des « cellules d’incitation » sur les réseaux sociaux.
Après le massacre de Sydney, le Premier ministre de l’État de Nouvelle-Galles du Sud a appelé : « Nous exhortons à ne pas mener d’actions de représailles. »

Itamar Eichner, Roy Rubinstein | Illustration : l’un des terroristes

En Israël, des discussions sont en cours afin de déterminer qui se trouve derrière le massacre perpétré contre la communauté juive de Sydney, en Australie, et s’il s’agit d’un acteur étatique ou d’un terrorisme individuel.
S’il s’avère qu’il s’agit bien d’un acteur étatique, le principal suspect est l’Iran, même si l’on examine également d’éventuels liens avec des organisations terroristes telles que le ‘Hezbollah, le ‘Hamas et le groupe pakistanais Lashkar-e-Taiba, affilié à Al-Qaïda.
Au fil des heures, l’évaluation en Israël s’est renforcée, selon laquelle l’Iran serait responsable du massacre.

Ces derniers mois, Israël a transmis des avertissements indiquant que l’Iran mettait en place des infrastructures destinées à porter atteinte à la communauté juive et aux institutions juives. D’après ces informations, l’Iran fait passer clandestinement des moyens de combat et crée, de manière efficace, des « cellules d’incitation » sur les réseaux sociaux.
Entre-temps, lors d’une conférence de presse en Australie, le Premier ministre de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, a déclaré, à la suite de l’attentat survenu pendant une célébration de ‘Hanoucca : « Nous exhortons à ne pas mener d’actions de représailles. »

En août dernier, le Premier ministre australien Anthony Albanese avait accusé l’Iran d’être à l’origine de deux attaques antisémites dans le pays, annonçant que l’Australie rompait ses relations diplomatiques avec Téhéran en réaction à ces faits.
Albanese a affirmé que l’agence australienne de renseignement et de sécurité (ASIO) avait établi que le gouvernement iranien avait ordonné l’incendie criminel de Lewis Continental Kitchen, une entreprise de restauration casher à Sydney, en octobre 2024, ainsi que celui de la synagogue ‘Adath Israël à Melbourne en décembre.

Selon le renseignement australien, l’Iran portait une responsabilité directe dans ces incendies, survenus dans le contexte d’une forte hausse des actes antisémites à Sydney et Melbourne depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre 2023.
« ASIO a recueilli suffisamment de renseignements fiables pour parvenir à une conclusion extrêmement préoccupante. Le gouvernement iranien était à l’origine d’au moins deux de ces événements. Il a tenté de dissimuler son implication, mais ASIO estime qu’il en était bien responsable », a déclaré Albanese.

« Il s’agissait d’actes d’agression exceptionnels et dangereux, menés sur le sol australien sous la direction d’un État étranger. Des tentatives visant à porter atteinte à la cohésion sociale et à semer la discorde au sein de notre communauté. C’est tout simplement inacceptable », a-t-il ajouté.

Mike Burgess, directeur de l’ASIO, a également pris la parole lors de la même conférence de presse aux côtés d’Albanese et a ajouté que son organisation estimait que l’Iran se trouvait derrière d’autres attaques : « Ils ont terrorisé la communauté et déchiré notre société. L’Iran et ses mandataires ont attisé les flammes », a déclaré Burgess.

Peu avant l’annonce officielle d’Albanese, le gouvernement australien avait convoqué l’ambassadeur d’Iran dans le pays, A’hmad Sadr, pour lui notifier son expulsion. Parallèlement, l’Australie a transféré ses diplomates en poste à Téhéran vers un pays tiers.

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