Les bontés de D’ envers nous

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Jusqu’à présent, cela relevait de la théorie ; à présent, cela reçoit une confirmation scientifique.
Nous le savons tous : la guerre dite « Épées de fer », qui, avec l’aide du Ciel, est du moins à ce stade parvenue à son terme, fut un miracle éclatant.
Certes, « celui qui bénéficie d’un miracle ne le reconnaît pas toujours », mais la réalité sur le terrain a démontré qu’il ne s’en est fallu que d’un cheveu pour que la terrible tragédie du jour funeste de Sim’hath Tora 5784 ne devienne un désastre d’une ampleur mille fois supérieure.

Yated Nééman

Le grand miracle fut que la guerre n’éclata que sur un seul front – le front sud – et non simultanément sur toutes les frontières. Si le Hezbollah s’était joint au Hamas, et si l’Iran s’était greffé à cette « fête » macabre, le danger pour l’existence même de l’État d’Israël eût été réel.

Au cœur de ces ténèbres, le Saint béni soit-Il fit preuve envers nous d’une infinie bonté, en ne permettant l’ouverture initiale que d’un seul front – ce qui prit totalement au dépourvu les services de sécurité israéliens, dépourvus d’informations, de préparation et d’organisation, abandonnant à leur sort les localités du sud livrées à des milliers de meurtriers déchaînés.
Et lorsque Nasrallah « se rappela » enfin d’entrer en scène, l’armée israélienne était déjà mobilisée et prête à faire face au danger.

Jusqu’à présent, tout cela pouvait sembler une explication plausible ; à présent, le centre de recherche « Alma » en fournit la confirmation.
Ce centre, apolitique et spécialisé dans les questions de sécurité d’Israël, met l’accent sur le front nord.
Selon un rapport relayé par les agences de presse et publié sur le site de Ma’ariv, une étude menée environ deux ans après l’attaque meurtrière du Hamas contre la région d’Otef Aza révèle peu à peu l’image suivante : l’attaque n’était pas un acte isolé, mais un volet d’une stratégie régionale globale menée par l’Iran, dans le cadre de la doctrine dite de « l’unité des fronts ».

Les documents, déclarations et actions concrètes sur le terrain dessinent le portrait inquiétant d’une coordination préalable et continue entre les divers bras armés de l’Iran.
Le Hezbollah n’a certes pas participé pleinement, mais il fit bien partie du plan.
L’analyse du renseignement indique que la haute direction du Hezbollah n’était probablement pas informée de la date et de l’heure exactes de l’attaque, mais qu’elle avait pris part à des concertations stratégiques, incluant des rencontres, une planification opérationnelle et des affectations de ressources.
Ces préparatifs, menés durant des mois – voire des années –, se déroulèrent sur plusieurs terrains : Gaza, le Liban, la Syrie, l’Irak et le Yémen, tous sous la houlette du sponsor principal : l’Iran.

Au cœur de la doctrine iranienne se trouvait cette idée d’« unité des fronts », selon laquelle il convenait d’attaquer Israël simultanément sur plusieurs plans – terrestre, maritime et aérien – par l’intermédiaire de ses mandataires : le Hamas, le Hezbollah, les Houthis et les milices chiites.
Ce concept fut d’ailleurs mis en scène lors du « Jour de Jérusalem » iranien (Nissan 5783), où fut diffusée une vidéo montrant une salle de commandement commune à ces forces, planifiant une attaque coordonnée contre Israël.

Dès 5782, des signes de préparation à cette coordination générale avaient été repérés.
Le Hamas annonça son passage d’une stratégie défensive à offensive, et ses représentants tinrent des réunions secrètes avec Nasrallah, sous la médiation de la Force Qods iranienne.
Ces discussions portaient sur une campagne stratégique d’envergure, soumise ensuite à l’approbation du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.

Durant l’été 5782, la rhétorique du Hezbollah se durcit : Nasrallah menaça de guerre au sujet de l’accord sur la frontière maritime avec Israël, et envoya des drones vers le champ gazier de Karish.
Dans le même temps, une présence provocante d’agents du Hezbollah, notamment de l’unité Radwan, fut signalée le long de la frontière nord.

Les préparatifs se poursuivirent au début de 5783.
En Adar de cette année-là, un attentat à la bombe fut commis à Megiddo par un terroriste infiltré du Liban – apparemment avec l’aval du Hezbollah.
En Nissan, pendant Pessa’h, des dizaines de roquettes furent tirées depuis le Liban par le Hamas, et d’autres encore depuis la Syrie.
Par la suite, Nasrallah, Ismaïl Haniyeh et Saleh al-Arouri se rencontrèrent à Beyrouth et transmirent un message unifié : les actions sur les différents fronts faisaient partie d’une seule et même campagne.

L’Iran, de son côté, ne dissimula pas ses intentions.
Même après l’éclatement de la guerre, des responsables des Gardiens de la Révolution déclarèrent que leur objectif n’était pas uniquement une pluie de missiles, mais une invasion terrestre d’Israël.
La propagande entourant le « Jour de Jérusalem », combinée à la diffusion d’entraînements simulant l’enlèvement de soldats, confirmait la volonté iranienne de pousser à un affrontement total, mobilisant toutes ses forces.

Pourtant, malgré ces préparatifs, le Hezbollah ne rejoignit pas le massacre du Hamas ce matin-là.
Peut-être y eut-il une erreur, un changement de plan, ou une décision stratégique de dernière minute.
Mais la conclusion qui ressort des documents est limpide : le 7 octobre ne fut pas seulement une attaque terroriste, mais un élément d’une stratégie régionale minutieusement synchronisée, où l’Iran tirait les ficelles, transformant tout le Moyen-Orient en champ de bataille.

Telles sont, en résumé, les conclusions du centre de recherche Alma.
Toutes ces informations étaient à la disposition du renseignement israélien, qui les ignora totalement.
Les chercheurs avouent ne pas comprendre pourquoi le Hezbollah n’a pas joint ses forces à celles du Hamas ce matin de Sim’hath Tora, alors même qu’une coordination préexistait entre toutes ces organisations terroristes sous l’égide de l’Iran.
Ils avancent des hypothèses : une « erreur », un « changement de plan » ou quelque « calcul stratégique ».
Mais chacun comprend ce qu’il serait advenu si, ce matin maudit, la force Radwan du Hezbollah avait franchi la frontière nord en même temps que les commandos Nukhba du Hamas au sud.
Inutile d’imaginer les dimensions de la catastrophe – que D’ nous en préserve ! – si cette force nombreuse, expérimentée et lourdement armée s’était jointe à la guerre.

Mais le ‘Hessed, la bonté divine, fut avec Israël : le Hezbollah tarda, laissant plus d’une journée à l’armée pour se préparer et ainsi empêcher l’invasion prévue.
Dans un autre scénario, il est douteux que l’État d’Israël eût survécu à un tel désastre.
L’étude démontre qu’il y avait bien planification, coordination et stratégie claire d’unité des fronts, que l’Iran en tirait les ficelles dans le but de réaliser son grand rêve – l’anéantissement d’Israël.
Mais, pour une raison inconnue, quelque chose dérailla : le ‘Hamas de Sinwar partit seul au combat.
Il réussit à massacrer, tuer, enlever et se livrer à la barbarie, mais échoua dans son objectif global, faute de soutien des autres acteurs.

On connaît le verset du roi David (Psaumes 117) : « Louez l’Éternel, vous toutes les nations, célébrez-Le, vous tous les peuples, car Sa bonté s’est montrée puissante envers nous… »

On peut s’interroger : pourquoi les nations devraient-elles louer D’ pour la bonté qu’Il a témoignée à Israël ?
La réponse est que, bien souvent, Israël lui-même ignore les complots tramés contre lui et la façon miraculeuse dont ils échouent.
Ce sont les nations, conscientes de leurs propres projets déjoués, qui peuvent véritablement louer le Maître du monde pour les merveilles qu’Il accomplit envers Son peuple, en annulant leurs desseins.

Nous en avons ici une illustration éclatante : un complot monstrueux, réduit à néant sans explication naturelle.
Ce n’est que le mérite de la Tora et de ceux qui l’étudient, en ce jour sublime de Sim’hath Tora, qui nous a protégés, selon la formule de la Haggadah : « Et c’est elle – la promesse divine – qui a tenu bon pour nos pères et pour nous… »

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