Les BRICS s’opposent aux tensions internationales et soutiennent le multilatéralisme
Lors de leur récent sommet à Rio de Janeiro, les dirigeants du groupe BRICS ont exprimé leur vive inquiétude face à l’escalade des tensions au Moyen-Orient et à la montée des rivalités économiques mondiales. Regroupant désormais une douzaine de pays dont la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil et l’Afrique du Sud, mais aussi l’Iran, l’Égypte et les Émirats arabes unis, les BRICS cherchent à renforcer leur influence politique et économique face aux puissances occidentales.
Inquiétudes sur Gaza et soutien à l’Iran à l’OMC
Les BRICS ont également exprimé leur préoccupation pour la situation humanitaire à Gaza, pointant les conséquences des opérations militaires israéliennes sur la population civile palestinienne. Cette prise de position s’ajoute à une série d’interventions du groupe en faveur d’une résolution pacifique des conflits, tout en appelant à la fin des violences dans les territoires disputés.
En parallèle, les membres du bloc ont apporté leur soutien à l’adhésion de l’Iran et de l’Éthiopie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ils appellent à une réforme urgente de l’organe de règlement des différends de l’OMC, paralysé depuis plusieurs années. Pour les BRICS, rétablir cette capacité de médiation commerciale est crucial afin de contrebalancer la montée du protectionnisme et des sanctions économiques unilatérales.
Quelques heures après l’ouverture du sommet, l’ancien président américain Donald Trump, dans un message posté sur son réseau Truth Social, a menacé d’imposer un droit de douane supplémentaire de 10 % à tout pays rejoignant les BRICS ou soutenant ce qu’il a qualifié de « politiques antiaméricaines ». Aucun détail n’a été donné sur ce que recouvre précisément cette expression, mais le message a été perçu comme une tentative de pression directe sur les États en voie d’adhésion au bloc.
Un bloc élargi et plus complexe
Depuis sa création en 2009, le groupe BRICS a considérablement évolué. D’un club restreint de cinq économies émergentes, il est devenu un forum élargi regroupant désormais des nations aux profils variés, parfois rivales régionalement, mais unies par la volonté de repenser la gouvernance mondiale. Avec plus de la moitié de la population mondiale et environ 40 % du PIB global, le bloc souhaite faire entendre une voix alternative à celle des grandes puissances occidentales.
Des projets concrets et une stratégie commune en devenir
Outre les questions géopolitiques, le sommet a également permis d’aborder des sujets de coopération concrète. Le groupe a soutenu la mise en place d’une initiative de garanties multilatérales via la Nouvelle Banque de développement des BRICS, pour réduire les coûts d’emprunt et favoriser les investissements au sein du bloc.
Enfin, sur le plan environnemental, la Chine et les Émirats arabes unis ont manifesté leur intérêt pour financer un fonds de conservation des forêts tropicales, proposé par le Brésil en marge du sommet. Une manière pour le Sud global d’afficher son engagement en faveur du climat, à l’approche de la COP organisée par l’ONU à Rio en novembre prochain.
Jforum.fr
« vive inquiétude face à l’escalade des tensions au Moyen-Orient et à la montée des rivalités économiques mondiales. » Si les BRICS commencent à faire ce genre d’amalgame, ils ne sont pas sortis de l’auberge.
Confondre le djihad avec les rivalités économiques mondiales relève de l’imbécilité et/ou de la naïveté des membres non musulmans des BRICS.