Les dirigeants du Hamas sommés de déposer les armes

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Pressions sur les responsables du Hamas au Qatar : « Ils ont reçu l’ordre de déposer leurs armes personnelles »

Des membres importants de l’organisation terroriste à Doha ont été priés de déposer les armes, dans le cadre des efforts américains pour parvenir à un accord sur la prise d’otages. Khalil al-Hayya, qui dirige l’équipe de négociation, craint pour sa vie depuis la menace implicite de Katz et s’est dit prêt à accepter un accord partiel.

De hauts responsables du Hamas à Doha ont reçu l’ordre de déposer leurs armes personnelles dans le cadre d’un effort américain pour parvenir à un accord de cessez-le-feu entre Israël et l’organisation terroriste, a rapporté hier soir (mercredi) le quotidien britannique The Times.

Parmi les dirigeants invités à déposer les armes figurent Khalil al-Hayya, chef de l’équipe de négociation du Hamas ; Zaher Jabarin, financier de l’organisation terroriste et détenteur du portefeuille de la « Cisjordanie » ; et Muhammad Ismail Darwish, également connu sous le nom d’« Abou Omar Hassan », qui dirige le Conseil de la Choura du Hamas et dirige ses « délégations politiques » dans des pays comme la Turquie et l’Iran.

Selon des sources qui ont parlé à Ynet, depuis que le ministre de la Défense Israël Katz a proféré la menace implicite selon laquelle le prochain sur la liste des dirigeants du Hamas à exécuter serait al-Hayya, le haut responsable chargé de négocier l’accord sur les otages craint pour sa vie.

Selon des sources proches de lui, la crainte pour sa vie se reflète dans sa nouvelle approche des négociations : Al-Hayya s’est dit prêt à accepter la dernière version de l’accord proposé, et a même accepté de renoncer à des principes auxquels le Hamas adhérait depuis des mois, notamment le refus d’un cessez-le-feu temporaire et l’insistance sur un accord global. Aujourd’hui, Al-Hayya exprime son accord de principe, même pour un accord partiel. L’exigence qatarie de lui remettre ses armes personnelles et celles de ses gardes du corps accroît le sentiment de menace et renforce la probabilité qu’il accepte les grandes lignes de l’accord.

Entre-temps, alors qu’Israël a déjà donné son accord à la dernière proposition, le Hamas poursuit les discussions et n’a pas encore donné de réponse officielle au projet actualisé. Cependant, à Jérusalem, on dit avoir des raisons d’être optimiste, et la communauté internationale espère également que cette fois-ci, la proposition aboutira à un accord.

« Il existe une excellente occasion de parvenir à un accord. Les indications que nous recevons montrent une volonté d’y parvenir », a déclaré aujourd’hui à l’AP un diplomate impliqué dans les négociations entre les parties. Il a souligné que l’approche du président américain Donald Trump, qui a exercé des pressions sur Israël ces dernières semaines pour qu’il mette fin à la campagne dans la bande de Gaza, « a redonné un peu plus de confiance au Hamas ».

Cette « confiance » transparaît dans les déclarations de sources proches du Hamas au journal saoudien « As-Sharq », qui ont indiqué que l’organisation terroriste était « satisfaite » de la formulation des garanties ajoutées à la dernière proposition. Il convient de noter que la question des garanties américaines pour la fin de la guerre a été l’une des principales raisons de l’échec de l’accord, l’organisation terroriste craignant une reprise des combats.

Pendant ce temps, l’attente angoissante de la réponse officielle du Hamas se poursuit. Selon les estimations, l’organisation terroriste devrait remettre sa réponse aux médiateurs d’ici demain. Quoi qu’il en soit, on ignore encore précisément quelles sont ces garanties américaines, et ce qui a changé dans la position du Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui a déclaré hier encore : « Il n’y aura plus de Hamas. Il n’y aura plus de Hamastan. Nous ne reviendrons pas en arrière. C’est terminé. »

Une source israélienne a indiqué que, bien que les médiateurs, de concert avec les États-Unis, aient donné des assurances quant à des négociations visant à mettre fin à la guerre, « Israël ne s’y engage pas dans le cadre de sa dernière proposition ». Une source égyptienne a indiqué que l’un des problèmes résolus était le contrôle de Gaza au lendemain de la guerre. Selon la même source, Israël a insisté sur le fait que le Hamas ne dirigerait pas la bande de Gaza et que, selon la proposition, le contrôle serait transféré à un groupe de Palestiniens « sans affiliation politique ».

Le New York Times a rapporté hier soir, citant une source sécuritaire israélienne et une source palestinienne proche du Hamas, que l’accord comprendrait la libération de dix des vingt otages vivants, ainsi que le transfert de dix-huit des trente otages morts, en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Selon les mêmes sources, la libération des dix otages et le transfert des dix-huit morts se dérouleront en cinq étapes pendant les soixante jours du cessez-le-feu.

Il s’agit d’un changement significatif par rapport à la proposition américaine de mai, lorsque tous les otages devaient être libérés au septième jour du cessez-le-feu.

Deux sources ont indiqué qu’en vertu de ce plan, le Hamas serait tenu de s’abstenir d’organiser des « cérémonies de libération » filmées, comme il l’avait fait lors de la libération des otages lors du cessez-le-feu en début d’année. Ces « cérémonies », au cours desquelles les otages devaient s’adresser à la foule dans la bande de Gaza, ont suscité l’indignation israélienne et les critiques internationales à l’encontre du Hamas. Trois sources israéliennes ont indiqué que cette nouvelle tentative incluait en réalité une offre de garanties plus solides au Hamas quant à la fin de la guerre grâce au cessez-le-feu.

Selon les rapports, la proposition comprend dans la première phase :
Cessez-le-feu pour 60 jours.
La libération d’environ la moitié des otages vivants – 10 otages – ainsi que 18 otages morts.
Le premier jour du cessez-le-feu, 8 otages vivants seront libérés, et le 50e jour, deux otages vivants supplémentaires.
Les 18 otages décédés seront libérés en trois étapes supplémentaires.
Libération de prisonniers palestiniens des prisons israéliennes. Leur nombre reste inconnu.
Augmentation de l’aide humanitaire à Gaza. La proposition ne précise ni le nombre de camions ni le type de marchandises à transférer.

JForum.fr

1 Commentaire

  1. Ils ont peur pour leur vie ? Montrez-leur qu’ils ont raison !
    Cela fera libérer les otages. Et Gaza pourra passer sous drapeau israélien. Avec la Judée-Samarie.
    Le reste n’est que perte de temps et souffrance pour les otages encore vivants et les familles.

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