Les principaux points de la conférence de presse de Netanyahou

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En préambule, Netanyahou a déclaré que jeudi, « le cabinet a pris une décision dramatique pour mener au démantèlement du Hamas », après que Tsahal a pris le contrôle de 75 % du territoire de la bande de Gaza dans le cadre de l’opération Chars de Gédéon.

Le Premier ministre a affirmé que Tsahal neutraliserait les deux derniers bastions du Hamas — dont la ville de Gaza et les camps du centre de la Bande de Gaza — et a présenté une carte avec les cinq principes fixés par le cabinet pour mettre fin à la guerre, parmi lesquels l’évacuation des civils des zones de combat et l’acheminement d’aide humanitaire par des couloirs organisés. Selon lui, après des mois de négociations infructueuses, le Hamas a posé « des conditions de capitulation qu’aucun gouvernement n’acceptera », comprenant un retrait total de la Bande de Gaza, y compris de l’axe Philadelphie, et la libération de terroristes dont ceux de la No’hba ayant perpétré les attaques du 7 octobre.

Divergences d’opinion au sein du cabinet

Le Premier ministre n’a pas caché les divergences qui existent au sein du cabinet concernant la stratégie à adopter. Il a martelé qu’après avoir écouté tout le monde, il a pris sa décision, même si elle est contraire à l’avis des chefs des services de sécurité. Il a rappelé qu’un tel cas de figure s’était présenté déjà à plusieurs tournants de la guerre et qu’à chaque fois, il avait eu raison.

Netanyahou a expliqué avoir rejeté les propositions visant à encercler le Hamas et à se limiter à des raids ponctuels, la majorité du cabinet estimant que ces méthodes ne permettraient ni la victoire, ni la libération des otages. Il a rappelé que l’approche adoptée jusqu’à maintenant a permis la libération de 205 des 255 otages, dont 148 vivants. « Je suis déterminé à tous les ramener », a-t-il assuré, qualifiant ces résultats d’« historiques » malgré « de lourdes pressions internes et externes pour arrêter la guerre ».

Option d’un accord partiel pour la libération d’otages

Interrogé sur une éventuelle transaction partielle, Netanyahou a esquivé à plusieurs reprises, se contentant d’affirmer en ne faisant référence qu’aux otages encore vivants : « Je suis attaché à un accord qui libérera nos 20 otages, et l’action décisive qui y conduira est la défaite du Hamas. »

Soutien au chef d’état-major

Le chef du gouvernement n’a pas non plus répondu directement sur son soutien au chef d’état-major Eyal Zamir : « Je le soutiens pour qu’il mène les actions décidées par le cabinet. Les grandes orientations sont fixées par le cabinet — je ne décide pas où ira une compagnie ou une brigade. Je donne la mission et j’accorde au commandement militaire tout le soutien nécessaire pour l’exécuter. C’est la bonne manière d’agir en démocratie — nous sommes un État avec une armée, pas une armée avec un État. »

Loi sur l’enrôlement des orthodoxes

Netanyahou a affirmé qu’il n’avait pas été décidé de recruter des centaines de milliers de réservistes supplémentaires, mais de revenir à un cadre formel qui le permet — « non pas pour cesser le recrutement des orthodoxes, mais au contraire pour en amener 10.000 et plus en deux ans ». Il a accusé les opposants à la loi de bloquer l’enrôlement des orthodoxes pour des raisons politiques, précisant que le projet fixait pour la première fois des objectifs clairs et des sanctions personnelles. Il a promis le vote d’une loi qui permettra l’enrôlement de milliers d’orthodoxes pour la première fois depuis la création de l’Etat.

Réponse aux accusations de famine à Gaza

Le Premier ministre a insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de famine à Gaza ni de politique d’affamement de la population gazaouie. Il a pointé du doigt le Hamas qui pille la majorité de l’aide humanitaire et revend le reste à prix fort. « Il n’y a pas eu de famine — il y a eu une pénurie. Si nous avions voulu les affamer, deux millions de Gazaouis ne seraient pas vivants après 20 mois », a-t-il déclaré. « De la même manière si nous avions voulu commettre un génocide, une après-midi aurait suffi ».

Critiques autour de la hasbara

Netanyahou a rejeté les critiques concernant la hasbara israélienne qui ne serait pas au niveau. Il a relevé que la difficulté résidait dans le fait que la guerre durait longtemps. Il a indiqué qu’au ministère des Affaires étrangères, une équipe « beaucoup plus rationnelle et organisée » travaillait avec un budget de centaines de millions de shekels, en coordination avec le porte-parole de Tsahal, et qu’une plainte contre le New York Times pour sa « campagne sur la famine » était envisagée. Il a ajouté : « On parle de communication dans des termes archaïques qui n’existent plus, nous sommes à l’ère des bots et des algorithmes — c’est là qu’il faut entrer. »

Le Premier ministre a confié que des chefs d’Etat occidentaux l’ont assuré qu’ils étaient conscients de la réalité de la situation à Gaza mais qu’ils ne pouvaient pas aller contre la pression de leur opinion publique.

Programme nucléraire iranien

Concernant l’Iran, Netanyahu a affirmé que les opérations israéliennes avaient infligé « un énorme retard de plusieurs années » à son programme nucléaire : « Ils étaient à quelques mois d’une arme nucléaire — et cela a été repoussé. » Comparant cette action à « l’ablation d’un cancer du corps humain », il a insisté sur la nécessité d’une « vigilance totale » et assuré qu’Israël était prêt à « tous les scénarios ».

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