Les prisonniers millionnaires : les sommes colossales versées par l’Autorité palestinienne aux meurtriers

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JDN – Baroukh Shapira

Une semaine après la libération de 250 prisonniers de sécurité, dont des terroristes condamnés pour le meurtre d’Israéliens – dans le cadre d’un échange de prisonniers –, les dimensions économiques du terrorisme se dévoilent.
Selon un nouveau rapport de l’organisation “Palestinian Media Watch” (PMW – מבט לתקשורת הפלסטינית), 160 des terroristes libérés sont devenus millionnaires pendant leur détention dans les prisons israéliennes, grâce aux salaires mensuels que leur versait l’Autorité palestinienne.

Outre ces prisonniers, 1 700 habitants de Gaza arrêtés lors de la manœuvre terrestre de Tsahal dans la bande, après l’attentat meurtrier du 7 octobre, ont également été relâchés.

Une politique bien établie

Depuis des années, l’Autorité palestinienne applique une politique consistant à accorder à tout terroriste emprisonné ou blessé lors d’un acte de terrorisme une rente mensuelle, ainsi qu’une pension pour sa famille.
Le montant de cette rente n’est pas aléatoire : il dépend de la gravité du crime et de la durée de la peine de prison — plus la peine est lourde, plus le salaire est élevé.

Ainsi, par exemple :

  • un terroriste condamné à 3 ans de prison reçoit 1 400 shekels par mois ;

  • un détenu condamné à 30 ans et plus touche 12 000 shekels par mois.

Des fortunes accumulées en prison

Parmi ceux qui ont amassé une véritable fortune pendant leur incarcération figurent :

  • Mohamed et Abd Shemassné, condamnés pour le meurtre de Lior Tobol et Ronén Carmani, ainsi que du chauffeur de taxi Rafi Doron et du soldat Yehoshoua Fridberg.
    Après 33 ans de détention, chacun d’eux a été libéré avec 1,83 million de shekels en poche.

  • Mahmoud Issa, impliqué dans l’enlèvement et le meurtre du policier Nissim Toledano en 1992, a été libéré après 35 ans de prison avec un capital accumulé de près de 2 millions de shekels.

Une réforme cosmétique

En février dernier, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (Abou Mazen) a publié un décret présidentiel réorganisant le mécanisme de transfert des fonds.
D’après ce texte, les familles de prisonniers et de terroristes tués seront désormais intégrées à un “programme de protection sociale”, selon les lois générales de l’aide sociale de l’Autorité.

Cependant, à Ramallah, on reconnaît que l’objectif réel n’est pas de supprimer les allocations, mais de les redéfinir et de les “habiller” différemment, afin d’améliorer l’image de l’Autorité palestinienne auprès de l’ONU et des institutions internationales.

Des critiques constantes en Israël

Depuis des années, le monde politique israélien met en garde contre cette politique de versements, la qualifiant de “prime au terrorisme”.
« Cela confère légitimité et motivation aux attentats », affirment régulièrement des responsables israéliens.

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