Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré aujourd’hui à l’agence AP que les installations nucléaires de l’Iran avaient été « gravement endommagées » lors des frappes américaines.
En revanche, la chaîne américaine ABC a rapporté avoir parlé à deux sources sécuritaires israéliennes, qui ont exprimé des doutes quant à la réussite de l’ensemble de l’opération.
JDN
Le conflit autour du bombardement des sites nucléaires iraniens se poursuit, avec des tournures de plus en plus dramatiques : ce mercredi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien a déclaré à l’agence de presse Associated Press (AP) que les installations nucléaires iraniennes ont été sévèrement touchées par les frappes américaines effectuées la semaine précédente.
Selon lui, des bombardiers B-2 américains ont directement ciblé des infrastructures critiques à Ispahan, Natanz et Fordo.
Trump : « Des agents israéliens ont visité le site de Fordo après l’attaque »
Un peu plus tôt, lors du sommet de l’OTAN à La Haye, le président des États-Unis Donald Trump avait révélé que « des hommes d’Israël » étaient entrés dans l’installation de Fordo après la frappe et avaient rapporté que le site avait été totalement détruit.
« Israël rédige actuellement son propre rapport sur les résultats des frappes », a ajouté Trump – une déclaration considérée comme une révélation inhabituelle sur le plan du renseignement.
Le président américain a insisté sur le fait que, selon les estimations américaines, l’opération a causé des dommages significatifs au programme nucléaire iranien, et a même affirmé qu’elle avait « ramené l’Iran plusieurs décennies en arrière ».
Sources israéliennes à ABC : « Il est trop tôt pour tirer des conclusions – les résultats ne sont pas concluants »
Mais selon un rapport de la chaîne ABC, deux responsables de la sécurité israélienne ont exprimé leur scepticisme quant à la réussite de la mission dans son ensemble.
D’après eux : « Les résultats à Fordo ne sont vraiment pas bons », et il est possible qu’une partie de l’uranium enrichi ait été déplacée avant l’attaque.
« On ne sait pas combien de centrifugeuses restent opérationnelles, ni combien d’uranium a été dissimulé ailleurs. Il faudra peut-être des mois pour comprendre l’ampleur réelle des résultats », a indiqué l’un des responsables.
Alors que Washington et Téhéran intensifient la pression diplomatique et médiatique, la question centrale reste entière : l’opération a-t-elle réellement permis de détruire les capacités nucléaires majeures de l’Iran ?
La réponse semble pour l’instant incertaine.
