Les États-Unis frappent le réseau commercial de l’Iran: sanctions contre des entreprises de Chine, d’Inde, de Turquie, des Émirats arabes unis et d’Indonésie
Le département d’État américain a annoncé la nuit dernière une nouvelle série de sanctions contre des dizaines d’entreprises, d’entités et de navires marchands qui opéraient au service du régime iranien, contournant les sanctions et blanchissant l’origine du pétrole et des produits pétrochimiques.
Les sanctions ont été imposées en vertu du décret présidentiel 13846 et visent principalement les entités impliquées dans le commerce illégal de pétrole et de ses produits, tout en dissimulant la source des marchandises et en finançant des activités subversives.
En Iran, FIS, une société d’inspection de fret chargée d’approuver les expéditions de pétrole iranien vers le marché international, a été désignée. Cette société opérait dans plusieurs ports iraniens et fournissait également des services à des entreprises précédemment désignées par les États-Unis, contribuant ainsi directement au financement du programme nucléaire et à la répression des civils.
En Chine, la société PEACE WORTH a été signalée pour avoir exploité un pétrolier transportant du méthanol de fabrication iranienne vers des ports chinois, tout en menant une « activité obscure », naviguant sans moyen d’identification. En outre, le terminal pétrolier ZHOUSHAN JINRUN, opérant dans le port de Zhoushan, a reçu six cargaisons de pétrole brut d’origine iranienne, y compris le déchargement de pétroliers précédemment désignés par le département du Trésor américain.
Aux Émirats arabes unis, plusieurs entreprises ont été identifiées : ETIHAD exploitait huit pétroliers qui ont transporté des dizaines de milliers de tonnes de distillats iraniens, dont un chargement de réformat iranien en septembre 2022. ARZO a acheté environ 10 000 tonnes de fioul lourd à l’Iran. De plus, Triolin Trade et Tanais Trading ont exporté des produits chimiques iraniens vers des entreprises turques et indiennes, tout en dissimulant l’origine des marchandises. Bab Al Barsha a également été visé par la loi après avoir exporté pour environ 6,4 millions de dollars de produits pétrochimiques vers une entreprise indienne.
En Turquie, des produits pétrochimiques d’origine iranienne d’une valeur de plusieurs millions de dollars ont été importés par l’intermédiaire de plusieurs sociétés, dont FIVA PLASTIK, ELM KIMYA et Levinia Plast. Certains produits provenaient directement des entreprises iraniennes précédemment marquées, notamment le polyéthylène et le méthanol. En Turquie, le recours fréquent à des sociétés intermédiaires pour le transfert des marchandises a été souligné.
En Inde, le volume de marchandises était parmi les plus élevés. ALCHEMICAL SOLUTIONS a acheté des produits pétrochimiques iraniens pour une valeur de plus de 84 millions de dollars. Des entreprises telles que KANCHAN POLYMERS, JUPITER DYE CHEM, GLOBAL INDUSTRIAL et PERSISTENT PETROCHEM ont également importé des centaines de milliers de tonnes de produits iraniens et les ont transférés pour un volume financier de plus de 200 millions de dollars en seulement un an.
En Indonésie, la société ORIENTAL COMMERCE a exporté des produits iraniens d’une valeur d’environ 3,4 millions de dollars vers la Turquie, tout en présentant une origine trompeuse des marchandises.
Dans le cadre des sanctions, tous les biens ou actifs des entités mentionnées se trouvant aux États-Unis ou en mains américaines sont gelés, et toute transaction économique avec elles est interdite. Le Département d’État a déclaré :
« Les sanctions ne visent pas à punir, mais à susciter un changement de comportement. Nous ne permettrons pas au régime iranien de continuer à financer le terrorisme et à violer l’ordre mondial tout en échappant à la vigilance internationale. »
