Lettre du rav Yits’hak Zilberstein sur la situation

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Avec l’aide de D’, jeudi 9 Sivan 5781

Nous traversons actuellement des jours où le Saint béni soit-Il nous réveille pour que nous revenions à Lui dans la techouva (le repentir), et pour que nous nous renforcions avec encore plus de vigueur dans l’étude de la Tora. Les sirènes d’alarme sont comparables aux coups de tonnerre, destinés à redresser les distorsions du cœur.

En même temps que D’ nous appelle à faire techouva, Il nous a également ordonné dans la Tora : « Vous prendrez grand soin de vos vies » (Devarim/Deutéronome 4,15). Du mot « très » (מאד), nous apprenons qu’il faut prendre au sérieux même une situation de doute lointain concernant un danger pour la vie. C’est pourquoi le ‘Hazon Ich (Réponses et écrits, siman 48) écrit que lorsqu’on entend une alerte, il faut l’enseigner à tous comme une question de sauvegarde de la vie — en particulier de nos jours, où la Terre d’Israël est divisée en plus de 1500 zones, et où les alertes sont plus ciblées.

C’est pourquoi, avant tout, il faut se renforcer dans la foi et la confiance en D’ : Il nous aime, Il veut notre bien, et Il ne nous abandonnera pas. Chaque missile a sa propre adresse.

En même temps, lorsqu’une alerte est entendue, il faut obéir aux instructions des autorités, et entrer dans un espace sécurisé. C’est une instruction divine de ne pas compter sur un miracle. C’est pourquoi D’ nous a ordonné de faire les efforts nécessaires pour protéger la vie. Les directives de sécurité des autorités font partie de ces efforts.

Toutefois, l’entrée dans l’espace sécurisé ne doit pas se faire dans la panique ou la peur, car cela reflète un manque de confiance. Elle doit plutôt se faire avec foi totale que D’ nous protège, et que nous ne faisons que notre part. Sur le chemin vers l’abri, on dira un Psaume, on pensera à faire techouva, et on accomplit ainsi quatre commandements de la Tora :

  1. Faire les efforts nécessaires pour préserver la santé.
  2. Avoir confiance en D’.
  3. Prier dans un moment de détresse.
  4. Revenir à D’ dans un moment de détresse.

De même, il faut parler aux enfants et les rassurer, en leur expliquant avec douceur et sagesse que D’ nous protège de tout mal. Le monde est rempli de dangers, et « si D’ ne garde pas une ville, c’est en vain que le gardien veille » (Psaume 127). Nous entrons dans un abri non pas par peur ou pression, mais parce que D’ nous a demandé de remplir notre part dans la protection de la vie, et nous accomplissons Sa volonté.

Lorsqu’une alerte retentit la nuit, si l’on craint que les enfants paniquent (ce qui peut lui aussi constituer un danger), il est préférable de les coucher dans des lieux protégés — comme une pièce blindée ou une pièce intérieure selon les instructions de sécurité. S’ils dorment dans une pièce non protégée et que l’on est certain qu’ils ne seront pas effrayés, on les réveillera calmement, on accomplira l’effort nécessaire, et on les amènera dans l’espace sécurisé.

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