Un espion de haut niveau
Pour la première fois, les autorités iraniennes ont révélé le nom de l’homme exécuté. Selon le récit officiel, Choubi-Asl aurait entretenu des liens étroits avec les services de renseignement israéliens et eu accès à des bases de données sensibles et souveraines du pays. Le pouvoir judiciaire affirme qu’il a utilisé ces accès privilégiés pour compromettre la sécurité nationale, en pénétrant des centres de données gouvernementaux ou en surveillant le flux d’équipements électroniques importés.
La justice iranienne ajoute que la condamnation a été confirmée jusqu’au plus haut niveau : l’appel a été rejeté et la peine de mort avait été prononcée pour « corruption sur terre » — une accusation lourde dans le système juridique iranien.
L’exécution survient dans la foulée d’une confrontation militaire de 12 jours entre l’Iran et Israël au cours du mois de juin, durant laquelle Israël a frappé plusieurs cibles à l’intérieur du territoire iranien. L’Iran avait riposté avec des missiles et des drones. Depuis cet épisode, le régime des mollahs a multiplié les arrestations de personnes supposées liées au Mossad, déclarant vouloir agir rapidement contre toute collaboration avec l’ennemi de l’intérieur. Plusieurs exécutions pour espionnage présumé ont déjà été rapportées au cours des derniers mois.
Peu avant Choubi-Asl, un certain Roozbeh Vadi avait été exécuté pour avoir prétendument fourni des informations sur un scientifique du nucléaire assassiné pendant le conflit. Ces mesures semblent être un message clair : toute accusation de lien avec Israël pourrait entraîner une sanction extrême, sans procès long ni relâche.
Stratégie, guerre de l’ombre et avertissement
L’affaire Choubi-Asl s’inscrit dans une guerre clandestine entre Israël et l’Iran. Israël, via le Mossad, mène régulièrement des opérations dans l’ombre sur le sol iranien ou via des cyberattaques. L’Iran, de son côté, organise des ripostes publiques pour dissuader toute collaboration interne. En exécutant un espion affiché publiquement, le régime renforce son discours de défense nationale, espérant intimider d’éventuels agents ou informateurs.
Réactions et portée internationale
La nouvelle de l’exécution a provoqué une vague d’indignation dans les capitales occidentales et surtout en Israël. De nombreux commentaires voient dans ce geste une escalade symbolique de la confrontation militaire et un avertissement adressé à toute personne envisageant de collaborer avec Israël à l’intérieur de l’Iran.
Certains analystes estiment que l’Iran cherche à se positionner en posture de force au moment où ses infrastructures nucléaires et ses réseaux de renseignement sont sous surveillance internationale. En exécutant publiquement quelqu’un accusé de travailler pour le Mossad, les autorités veulent démontrer qu’elles ne tolèrent aucune trahison, même en période de conflit.
Face à cette exécution, Israël ne doit pas fléchir. Ce geste cruel du régime iranien révèle à nouveau l’acharnement systématique des mollahs contre quiconque pourrait soutenir ou collaborer avec l’État juif. Israël doit rester vigilant sur le plan sécuritaire, intensifier ses efforts de protection, et mobiliser ses alliés diplomatiques pour condamner ces pratiques extrajudiciaires. Dans ce contexte de confrontation permanente, seule la fermeté et la défense active des intérêts israéliens garantiront la sécurité de ses citoyens et le respect de leur droit à la survie.