Même à Gaza, on comprend : l’ampleur du feu qui s’est abattu sur eux dépasse largement les “portes de l’enfer”

0
36

La réalité actuelle dans la bande de Gaza ressemble à une partie d’échecs complexe : Israël exerce une pression militaire sans précédent sur le Hamas pour obtenir la libération de 58 otages, tandis que la délégation israélienne reste à Doha pour gérer les négociations intermédiaires.

Ynet

Ce qui se déroule actuellement dans la bande de Gaza est une forme de partie d’échecs dont l’issue reste incertaine. On ignore encore qui en sortira vainqueur et à quel prix. Hier soir, en Israël, un optimisme prudent a été exprimé, et pour l’heure, la délégation est maintenue à Doha. Une percée a eu lieu à 14h : le Hamas a demandé à reprendre les négociations sur une phase intermédiaire. Les exigences d’Israël sont connues : la libération de dix otages vivants et de seize dépouilles.

Il semble que Tsahal soit responsable de ce revirement du Hamas. Depuis jeudi après-midi, les forces du génie, de blindés et les brigades d’infanterie ont progressé vers leurs positions de lancement d’assaut. Elles sont déjà déployées à différents points à l’intérieur de la bande, prêtes à avancer avec puissance une fois l’ordre donné, sous feu croisé : aérien, maritime et d’artillerie.

L’armée de l’air a déjà indiqué clairement ce qu’elle compte frapper : des zones dans le nord, le centre et le sud de la bande, y compris Khan Younès. Ce que l’armée a montré jusqu’à présent ne représente qu’un dixième, peut-être deux dixièmes, de la puissance de feu qu’elle s’apprête à déployer. À Gaza, on comprend déjà que le niveau de frappes depuis jeudi dépasse largement ce que l’on avait qualifié de “portes de l’enfer”.

Israël ne montre aucun signe de pression concernant l’aide humanitaire. Toutefois, il est clair que dans deux semaines au plus tard, il lui faudra autoriser l’entrée de cette aide – surtout si les combats intenses se poursuivent. Sinon, elle ne bénéficiera d’aucun soutien international pour une telle opération.

Israël a adopté plusieurs mesures tactiques en ouverture : bombardements massifs, élimination de cadres intermédiaires, conquête de nouveaux territoires, préparation logistique – y compris la distribution de tracts pour inciter à des déplacements massifs de civils, et concentration militaire exceptionnelle.

Mais si Israël recommence à agir avec lenteur, sans saisir des deux mains l’opportunité de libérer autant d’otages que possible dès maintenant – elle pourrait tout perdre. La situation ressemble peut-être à un jeu d’échecs, mais ici ce sont de véritables soldats qui se battent, avec 58 otages encore retenus. Comme l’a déclaré Tsahal, l’objectif de l’opération est de faire pression sur le Hamas pour les libérer – rien d’autre à ce stade.

Les jours à venir seront décisifs : vers une victoire et un accord, ou un nouvel échec au prix élevé.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire