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Le parquet de Paris a ouvert une procédure pénale visant le rabbin israélien David Daniel Cohen, soupçonné d’avoir proféré des menaces de mort à l’encontre du président français Emmanuel Macron. Les faits sont liés à une vidéo publiée sur YouTube début août 2025, dans laquelle le religieux réagit vivement à la décision française de reconnaître officiellement un État palestinien.

Des propos jugés inacceptables

Dans cette vidéo, diffusée en français, David Daniel Cohen accuse le chef de l’État d’« antisémitisme profond » et qualifie la reconnaissance de la Palestine de « déclaration de guerre à D’ ». Il avertit Emmanuel Macron qu’il « ferait bien de préparer son cercueil » et affirme qu’il connaîtra « la même fin que Titus », l’empereur romain ayant ordonné la destruction du Second Temple de Jérusalem.

Le rabbin, qui réside en Israël, va plus loin en évoquant la question palestinienne. Il décrit les Palestiniens comme des « nomades de passage » installés à Gaza et leur conseille de « faire leurs valises » pour quitter la région, affirmant qu’ils « ne pourront plus rester sur cette terre ».

Une réaction politique et judiciaire rapide
Face à la gravité des propos, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a réagi sur la plateforme X (ancien Twitter), dénonçant des « déclarations totalement inacceptables » et confirmant avoir saisi Pharos, le service de signalement en ligne des contenus illicites. Il a également indiqué avoir transmis ces informations aux forces de l’ordre.

 

Le parquet de Paris a confirmé l’ouverture d’une enquête pour « menaces de mort », conformément à l’article 40 du code de procédure pénale. L’affaire a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, avec pour objectif de documenter les faits, identifier les éventuelles infractions connexes et déterminer les suites judiciaires à donner.

 

La position du Grand rabbin de France
Le Grand rabbin de France, Haïm Korsia, a fermement condamné les déclarations de David Daniel Cohen, les qualifiant de « révoltantes et inacceptables ». Il a tenu à préciser que l’intéressé n’avait jamais occupé de fonction rabbinique en France, ni suivi de formation dans une institution rabbinique française. Cette mise au point visait à dissiper toute confusion sur un éventuel lien officiel avec les instances religieuses juives françaises.

Un climat diplomatique sensible
Cette affaire intervient dans un contexte diplomatique tendu, alors que la reconnaissance par Paris d’un État palestinien suscite de fortes réactions sur la scène internationale. Si la position de la France a été saluée par certains États et organisations, elle a également provoqué de vives critiques, notamment dans certains milieux religieux et politiques israéliens.

 

Les autorités françaises, de leur côté, ont indiqué vouloir agir rapidement pour retirer la vidéo des plateformes en ligne et engager les procédures nécessaires afin de faire cesser toute diffusion de contenu menaçant. Le caractère public et direct des propos renforce la portée judiciaire du dossier, susceptible d’aboutir à des poursuites même si l’auteur réside à l’étranger.

 

En ouvrant cette enquête, la justice française entend adresser un signal clair quant à la tolérance zéro vis-à-vis des menaces visant les institutions de l’État ou ses représentants, particulièrement lorsque ces menaces sont motivées par des positions politiques ou diplomatiques.

Jforum.fr

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