Une puissante explosion a secoué la ville d’Ispahan, en Iran, dans un entrepôt appartenant à une entreprise opérant sous l’autorité du Conseil de sécurité nationale iranien, et impliquée dans l’industrie des drones de la République islamique.
L’entreprise en question, spécialisée dans la production de feux d’artifice et d’explosifs, est étroitement supervisée par ce conseil.
Be’hadré ‘Harédim
Selon les médias iraniens, plusieurs personnes auraient été tuées, mais les autorités locales n’ont pour l’instant pas communiqué officiellement sur les causes de l’explosion.
La chaîne « Iran International » indique que cette société serait également impliquée dans d’autres branches de l’industrie des drones, et que ses dirigeants seraient liés à une autre installation ayant connu une explosion similaire en 2021.
Cet incident survient seulement quatre jours après une autre explosion en Iran, ce qui alimente les spéculations sur une possible vague d’attaques ciblées ou de graves dysfonctionnements dans des installations sensibles.
Le site internet de l’entreprise précise qu’elle est spécialisée dans les feux d’artifice et qu’elle est placée sous la supervision directe du Conseil de sécurité nationale.
Une autre explosion récente dans un port stratégique
Parallèlement, l’enquête se poursuit sur l’explosion qui a eu lieu récemment dans le port de Bandar Abbas, le plus grand port d’Iran.
Selon une source iranienne citée par le New York Times, les conteneurs ayant explosé contenaient du carburant solide pour moteurs de missiles, importé de Chine.
La société de sécurité maritime britannique Ambrey a confirmé qu’il s’agissait de perchlorate d’ammonium, un composant clé pour fabriquer du carburant de fusée. Ce produit aurait été commandé par l’Iran en raison de ses difficultés à en produire localement, notamment après les attaques contre ses infrastructures en octobre 2024.
Le port de Bandar Abbas est considéré comme une artère vitale de l’économie iranienne, gérant environ 85 % du trafic de conteneurs du pays.
Les experts estiment que sa fermeture pendant deux semaines pourrait porter un coup sévère à la chaîne logistique et à l’ensemble de l’économie iranienne.