Des images satellites dévoilent les dommages causés au site nucléaire iranien de Fordow après l’attaque américaine. L’entrée a été obstruée et la montagne située au-dessus a été endommagée, ce qui obligera l’Iran à creuser pour accéder à l’installation.
David HaCohen – Kikar HaChabbath
Des images récentes capturées ce dimanche matin au-dessus de la montagne fortifiée de Fordow, en Iran – où se trouvait l’une des installations nucléaires les plus protégées, à plusieurs dizaines de mètres sous terre et enfouie sous de lourdes couches rocheuses – révèlent les lieux précis touchés par les bombes américaines.
Selon l’agence AP, une analyse de l’une de ces nouvelles images indique que la montagne surplombant le site a été endommagée et que l’entrée du complexe a été scellée. Cela signifie que l’Iran devra désormais creuser pour retrouver l’accès à l’installation.
En parallèle, l’une des questions les plus cruciales autour du site de Fordow concerne le sort du matériau enrichi qui y était stocké : a-t-il été détruit, ou transféré ailleurs ?
L’agence Reuters cite aujourd’hui une source iranienne affirmant que la majeure partie de l’uranium enrichi avait été déplacée vers un lieu secret avant l’attaque. Par ailleurs, des images aériennes de Fordow prises il y a quelques jours montrent un convoi de camions à l’extérieur du site.
Sur N12, on rapporte que selon les estimations israéliennes, l’uranium enrichi était conservé à l’installation d’Ispahan, qui a elle aussi été attaquée par les Américains cette nuit.
Le porte-parole de Tsahal a commenté cet après-midi les rumeurs sur le transfert de l’uranium depuis Fordow avant l’attaque : « Nous examinons encore la question, il est trop tôt pour tirer des conclusions. Nous saurons plus tard. »
Plus tôt dans la nuit, le président des États-Unis a déclaré que les trois installations visées avaient été « totalement détruites ». Israël et les États-Unis attendent désormais de voir les résultats réels des frappes, une fois que la poussière se sera dissipée au-dessus des sites nucléaires.
Comme prévu, des responsables officiels iraniens ont affirmé durant la nuit que les dégâts causés par les frappes étaient « limités », mais les estimations suggèrent que des dommages irréversibles ont bien été infligés grâce à 12 bombes américaines, chacune capable de pénétrer jusqu’à 60 mètres de profondeur.
Il convient de noter qu’il s’agit de la première fois dans l’histoire que les États-Unis utilisent ces bombes de manière opérationnelle. Jusqu’à présent, leur efficacité n’avait été démontrée que lors d’exercices.
