Quelles bénédictions dire lorsqu’on voit des otages libérés ?

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Les soldats et le personnel médical qui ont rencontré les personnes enlevées qui ont été sauvées de captivité ont demandé au rav Yits’hak Zilberstein : quelles bénédictions doit-on dire face à eux ?

Kikar haChabbath – Hizki Stern – Les otages après leur libération (photo : porte-parole de Tsahal)

Une grande émotion a éclaté parmi le peuple israélien lorsqu’on a appris que les deux otages, Fernando Simon Marman et Luis Har, enlevées de leur domicile à Nir Yitzhak vers la bande de Gaza à Sim’hath Tora et retenues captives par le Hamas à Gaza pendant 129  jours, ont été libérées.

L’événement n’est bien sûr pas passé sous silence au Beth haMidrach et une intéressante question halakhique a été posée à cet égard. Elle provient du personnel médical ainsi que des militaires qui ont accueilli les deux enlevés à l’hôpital. Ils ont été très émus et très heureux de voir les deux otages pour la première fois, et leurs âmes aspirent à dire une bénédiction pour remercier le Créateur du monde. Mais laquelle ?

Ils ont envoyé leur question au rav Yits’hak Zilberstein, rav de Ramat El’hanan et membre du conseil de Deguèl HaTora, demandant une réponse et des conseils halakhiques clairs, lorsqu’il s’agit d’étrangers qui ne sont ni des parents ni des amis, qui rencontrent les personnes enlevées – quelle bénédiction peuvent-elles dire ?

La réponse de rav Zilberstein a été publiée dans la ligne « Sia’h Yits’hak » par son petit-fils rav ‘Haim Malin, qui a dit que malgré le désir et le désir de dire une bénédiction – il n’y a vraiment aucune bénédiction qui puisse être dite, mais juste remercier et louer D’ avec des mots simples venant du cœur.

Ces paroles sont justifiées par le rav Zilberstein par le fait que la bénédiction de « Chéhé’héyianou » lorsqu’une personne voit son ami après trente jours sans le voir, ne peut pas être dite ici, car comme mentionné, nous avons affaire à des étrangers qui n’ont pas connu la personne libérée. De même, la bénédiction n’existe que lorsqu’il y a de la joie par la vue de la personne, et ici la joie est principalement dans la connaissance que le captif a été libéré de la captivité.

De même, en ce qui concerne la bénédiction des « Me’hayé hamétim », que l’on dit lorsqu’une personne voit son ami après 12 mois sans le voir, il n’est pas non plus possible de bénir les personnes enlevées, puisque 12 mois ne se sont pas écoulés…

Après cela, le rav Zilberstein aborde la question de la bénédiction « Matir Assourim », et écrit que cette bénédiction s’applique à la personne de laquelle, pendant son sommeil, le corps est en quelque sorte ligoté et impotent, et lorsqu’elle se réveille du sommeil, les os sont libérés et bougent, mais cela n’a rien à voir avec la personne qui a été prisonnière ou en captivité, et en particulier que d’autres ne peuvent pas bénir le prisonnier avec cette bénédiction.

Les paroles de rav Zilberstein ont également été publiées dans le magazine « Divré ‘Hémed » basé sur les instructions du rav, où il résume ses paroles et écrit : « Il a été constaté qu’il n’y a aucune bénédiction que d’autres personnes puissent bénir lorsqu’elles voient les personnes enlevées libérées de leur captivité, et ne peut et ne doit que rendre grâce et louer et louer le Seigneur pour Ses nombreuses miséricordes, pour rendre grâce pour le passé et demander pour l’avenir, qu’il appellera les captifs liberté et les captifs qu’il libérera (Isaïe 60 : 1), et il les fera sortir des ténèbres et de la mort et brisera leurs coutumes (Psaume 16 : 10).

À la fin de ses paroles, il propose que des personnes qui savent que pendant la journée ils rencontreront les personnes enlevées, et qu’ils sont très heureux et veulent exprimer cela par une bénédiction, ils peuvent être autorisés à sauter la bénédiction de Matir assourim le matin, pour la dire lorsqu’ils rencontrent les otages libérés, et y inclure aussi leur lever du sommeil personnel.

Cependant, ils ne peuvent le faire a priori que jusqu’à ‘Hatsoth Hayom (milieu du jour solaire) comme le dit la Halakha dans le Michna Beroura (§ 52, 10) et seulement en cas de force majeure, il est possible de réciter l’ensemble des bénédictions du matin jusqu’à être épuisé et s’endormir le soir.

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