Selon l’agence de presse Reuters, Israël mène actuellement des discussions secrètes avec la Syrie, sous l’égide des Émirats arabes unis. Le président syrien nouvellement élu aurait récemment exprimé sa volonté de rejoindre les accords d’Abraham.
Be’hadré ‘Harédim
Trois sources bien informées ont confié à Reuters que les Émirats arabes unis ont ouvert un canal discret de communication entre Israël et la Syrie. Ces échanges indirects portent principalement sur des questions de sécurité, de renseignement, et sur des mesures de renforcement de la confiance entre les deux pays. Les pourparlers ont commencé quelques jours après la visite du président syrien aux Émirats, le 13 avril.
Un responsable du renseignement a précisé que ces discussions impliquent des acteurs des services de sécurité émiratis, ainsi que des responsables des renseignements syrien et israélien (anciens pour ces derniers).
Récemment, le nouveau président syrien, Ahmad al-Sharaa, a fait savoir qu’il envisageait une adhésion aux accords d’Abraham. Le mois dernier, le membre républicain du Congrès américain Marlin Stutzman, qui a rencontré le président syrien Muhammad al-Joulani (présenté sur la photo), a déclaré dans une interview accordée à Amichai Stein (i24NEWS) que ce dernier s’était dit « ouvert à rejoindre les accords d’Abraham, ce qui améliorerait leurs relations avec Israël, d’autres pays du Moyen-Orient et naturellement avec les États-Unis ». Il a ajouté qu’une négociation était nécessaire.
D’après Stutzman, les Syriens posent trois conditions pour rejoindre les accords :
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L’arrêt des frappes israéliennes en territoire syrien.
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La garantie de l’intégrité territoriale de la Syrie.
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Un arrangement concernant la présence militaire israélienne dans les zones syriennes.
Selon ce même rapport, le président syrien n’a pas exigé un retrait israélien du plateau du Golan.