Solberg s’oppose ouvertement à Amit : le droit public a besoin de réhabilitation

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Le vice-président de la Cour suprême, Noam Solberg, a vivement critiqué la tendance d’intervention de la Cour dans les autres autorités et a appelé à une décentralisation du pouvoir ainsi qu’à une réhabilitation fondamentale du droit public. Ces propos ont été révélés dans la revue Shiloh.

JDN – Meir Shalem

Un discours exceptionnel du vice-président de la Cour suprême, Noam Solberg, publié dans la revue Shiloh, inclut une critique directe de la gestion de la Cour suprême en général et de son président, Yits’hak Amit, en particulier. Solberg, un juge conservateur qui évite généralement les confrontations publiques, a mis en garde contre une intervention excessive de la Cour dans le domaine des autorités élues.

Solberg a commencé par une déclaration : « La confrontation interinstitutionnelle cessera si les groupes de pouvoir mettent des limites à leur puissance, permettent la décentralisation du pouvoir, même à l’intérieur de leurs propres structures. Ils se réduiront et laisseront de l’espace pour la société, un vide par lequel l’air pourra circuler et dissiper la congestion. »

Il a ensuite exprimé des propos sévères concernant l’état du droit public : « Il sera nécessaire de réparer et de rénover. Il est indéniable que la situation est grave, et il n’est pas rare que des doutes soient émis quant à savoir si nous sommes encore dans le domaine du droit. »

Solberg a ensuite critiqué les relations entre la Cour et le gouvernement ainsi que la Knesset. Il a déclaré : « Concernant nos relations avec les autres autorités, je me suis exprimé par le passé sur l’importance pour la Cour de bien se garder de franchir les frontières de ses compétences. » Selon lui, « si, par malheur, nous remplaçons leur jugement par le nôtre, si nous rendons la décision en fonction de ce qui semble être une issue favorable à nos yeux, la Cour pourrait causer un tort considérable qui ne se rétablirait pas facilement. »

Il a ajouté : « Un tel impérialisme judiciaire sape non seulement le pouvoir légitimement accordé aux autres autorités, mais en raison de sa présence croissante dans l’espace public et dans le discours juridique, il empêche l’émergence d’autres pôles de pouvoir, décentralisés et indépendants. »

Selon lui, même au sein du système judiciaire, une décentralisation des pouvoirs est nécessaire : « Le pluralisme a une puissance propre. Même chez nous, à l’intérieur de la maison, nous devons veiller à respecter ses principes, à distribuer le pouvoir autant que possible et à ne pas l’accumuler. »

Le discours rare de Solberg, qui inclut une critique implicite et directe du président de la Cour Amit, approfondit le sentiment de fracture et de tension au sein même du système judiciaire.

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